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Faut-il sacrifier les fêtes pour éviter la 3e vague?: "On est dans la tyrannie de l'épidémie, on se retrouve avec un horizon sans avenir"

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Le nombre de contamination ne baisse plus. Pire encore, le taux d'infection repart à la hausse dans certains départements. Alors le gouvernement doit-il revenir sur sa décision et sacrifier les fêtes de fin d'année qui bénéficient d'une dérogation? Les "Grandes Gueules" y sont plutôt favorables.

Les chiffres ne baissent plus. Le cap des 5000 contaminations quotidiennes voulu par Emmanuel Macron pour permettre la levée du confinement au 15 décembre, s’éloigne, mettant le gouvernement face à un nouveau dilemme à quelques jours des fêtes de fin d'année. Va-t-il falloir sacrifier Noël et le Nouvel An, déjà soumis à des dérogations aux restrictions sanitaires pour éviter une troisième vague ? C’est la question qui anime les débats alors que l’Allemagne peine à endiguer sa seconde vague et que les Etats-Unis sont déjà dans soumis à un violent troisième épisode.

"Il faut commencer par arrêter de parler de première, deuxième, troisième vague", estime d’abord le docteur Jérôme Marty. "Cela induit le fait qu’on s’imagine que c’est arrêté et que cela reprend induisant une culpabilité. Il y a une seule vague sur une épidémie qui fluctue en fonction de la particularité", ajoute le praticien qui juge que le froid favorise la circulation du virus. "Mais on ne pourra pas sacrifier Noël. C’est trop tard. On peut légitiment penser que les gens vont être prudents, c’est une fête intergénérationnelle. Ce qui m’inquiète plus c’est le jour de l’an. 2020 est une année de merde et les gens vont vouloir l’enterrer".

"Qu’on apprenne à vivre avec le virus"

"On parle de choix politique, économique sanitaire mais ce qui joue c’est un choix de société", estime de son côté Maxime Lledo. "Est-ce qu’on rêve d’une société chacun contre soi ? Je n’ai pas voté pour avoir comme président de la République, Jérôme Salomon, Axel Khan etc. Je n’ai pas voté pour ce type de gouvernance. La politique c’est un équilibre et ce serait faire en sorte que la population puisse encore vivre un peu", plaide l’étudiant.

"Si on veut se priver de tous ces petits moments dissipés sur quelques jours, instaurons ça, faisons comme si le rythme qu’on veut c’est métro, boulot, dodo, dépression et au bout d’une corde, faisons-le !", alerte Maxime Lledo alors que la santé mentale des Français décline.
"Qu’on apprenne à vivre avec le virus", conclu-t-il.

"Ils ont observé ce qu’il se passait aux Etats-Unis avec Thanksgiving et donc ils ont la trouille !", croit savoir de son côté Isabelle Saporta. "On est dans la tyrannie de l’épidémie. On se retrouve sans avenir même à court terme. L’humanité a besoin de se projeter. On vit dans une bulle d’angoisse. Comment va-t-on récupérer la France après ?", s’interroge-t-elle.

G.D.