"Il y a des tensions voire quelques insultes": Sylvie 62 ans, agente d'accueil dans un supermarché reste mobilisée tout l'été

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C’est un rituel depuis deux décennies. Sylvie prend sa voiture pour parcourir la quinzaine de kilomètres qui sépare son domicile du supermarché d’Epinay-sur-Orge où elle travaille: "Cela fait vingt ans que je fais ce travail du lundi au samedi".
Après quelques jours de vacances au mois de juin, Sylvie 62 ans, passe l'été dans les rayons, mais travailler en août peut aussi avoir des avantages: "on essaie de récupérer un petit peu parce que pendant les périodes de vacances les gens sont un peu partis donc c'est légèrement plus calme".
Un été un peu plus difficile avec la crise du Covid-19: "Cette année il faut porter le masque, c'est obligatoire mais il y a des réfractaires, il y a des tensions voire quelques insultes, ce n'est pas tout le temps facile à gérer", déplore-t-elle.
"Les applaudissements j'ai l'impression qu'aujourd'hui ils sont déjà très loin"
Et la reconnaissance de la population pendant le confinement n’est plus vraiment d’actualité: "Les applaudissements j'ai l'impression qu'aujourd'hui ils sont déjà très loin. Comme tous ces métiers de l'ombre où on nous a mis dans la lumière quelques temps, c'est déjà très vite retombé".
Cet été est très particulier pour Sylvie, puisqu’elle va rendre définitivement son tenue d’hôtesse d’ici quelques jours, pour partir à la retraite, avec beaucoup d'émotion. Un départ teinté d’inquiétude pour le futur de ce métier. Sylvie craint que l’emploi de ses collègues disparaisse avec l’automatisation des caisses.