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"Il y a une vraie crainte": les villes côtières inquiètes des conséquences sanitaires et économiques

Au moment du déconfinement, le 11 mai, les maires auront-ils l’autorisation d’ouvrir à nouveau l’accès à leurs plages? Pour l’instant aucune certitude.

C’est une véritable inquiétude pour toutes les villes côtières de France. Au moment du déconfinement, le 11 mai, les maires auront-ils l’autorisation d’ouvrir à nouveau l’accès à leurs plages? C’est ce qui fait vivre nombre de villes balnéaires, et grandes ou petites ces plages sont interdites d’accès par arrêté préfectoral depuis la mi-mars un peu partout en France.

Pour l’instant aucune certitude, ce qui inquiète les maires concernés. Et notamment celui de Lacanau, en Gironde. C’est vrai que les locaux, qui ont l’habitude de prendre l’air de la mer, commencent à trouver le temps long. Alors, leur dire que les plages pourraient ne pas rouvrir le 11 mai, ça passe mal. "On ne voit pas le danger ici. On est rarement à moins d'un mètre, c'est tellement grand".

"Si la plage n'est pas ouverte, ce n'est pas la peine que les commerces ouvrent"

Et c’est vrai que Lacanau, c’est 16km de plage. Laurent Peyrondet, le maire, milite pour qu’à l’image de grande avenues citadines, ses plages deviennent à nouveau accessibles.

"Ce qu'il faut penser aussi c'est que tous les commerces qui vont avoir l'autorisation de rouvrir à partir du 11 mai, si la plage n'est pas ouverte, ce n'est pas la peine qu'ils ouvrent."

Et Lacanau, c’est évidemment la terre des surfeurs comme Thomas.

"Quand on va surfer c'est pour se sentir libres donc on se sent mal avec cet emprisonnement."

"Mais on ne peut pas ouvrir comme on faisait avant. Une ouverture encadrée avec des règles que l'on se doit de respecter"

Mais dans le petit monde du surf on se méfie aussi. Voir tous les touristes débarquer sur ces plages, ça inquiète Laurent Rondi, patron du plus vieux club de surf en France.

"Il y a une vraie crainte, on a un littoral atlantique qui a un potentiel énorme et la plage est un point d'attractivité incroyable et gratuit. Mais on ne peut pas ouvrir comme on faisait avant. Une ouverture encadrée avec des règles que l'on se doit de respecter. Ca sert à rien de faire en Australie, de rouvrir et de se rendre compte quelques jours après que c'est n'importe quoi"

Lui souhaiterait donc une ouverture réservée aux sportifs, pour qui la plages n’est qu’un lieu de passage, mais ne souhaite pas voir revenir tout de suite, les fans de bronzage.

Mahauld Becker-Granier et Thomas Chupin (avec J.A.)