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Inquiétude dans le Var et les Alpes-Maritimes où 38 cas de cryptosporidiose ont été détectés

La source de la contamination est pour l'heure toujours inconnue même si des habitants suspectent une contamination de l'eau du robinet par le parasite.

Trente-huit cas de cryptosporidiose signalés dans le Var et à l'ouest des Alpes-Maritimes. Ce parasite, plus généralement identifié chez certains animaux, provoque de violents maux de ventre et de fortes diarrhées. L'information avait été relayée sur les réseaux sociaux massivement jeudi provoquant l'inquiétude de nombreux internautes. 

Les fortes précipitations qui ont remué les sols ces derniers jours pourraient être la cause de ce début d'épidémie. Le premier cas a été signalé à Grasse dans les Alpes-Maritimes où certains habitants sont persuadés que l'intoxication provient de l'eau du robinet

Depuis une semaine, Timao, 4 ans, présente tous les symptômes. Sa maman Priscilla est convaincue qu’il a été contaminé par le parasite.

"Il a bu de l’eau du robinet une fois et depuis ce temps-là, il est malade. J’ai racheté des bouteilles d’eau. On ne boit plus d’eau du robinet parce qu’en plus, elle a une sale odeur. Je n’ai plus confiance", affirme-t-elle. 

Un risque bien présent

Et elle n’est pas la seule à s’inquiéter. Le maire, Jérôme Viaud a reçu plusieurs centaines de mails de ses administrés, mais se veut rassurant. "Cette eau a été testée avec beaucoup de précision et avec une régularité forte. Et donc l’agence régionale de santé a publié un texte qui indique qu’il n’y a pas préconisations de restriction de la consommation d’eau du robinet", indique le maire. 

Une quarantaine de personnes ont tout de même été contaminées entre Grasse, Antibes et Mouans-Sartoux, d’après le professeur Pierre Marty, spécialiste des parasites, le risque n’est donc pas écarté. 

"La cryptosporidiose, qui est due à un parasite, est éliminée dans les excréments d’animaux. Ces parasites peuvent survivre des mois dans la nature. Il faut trouver la source de d’infection et la traiter", explique-t-il. 

Le professeur recommande aux personnes fragiles, présentant déjà des symptômes, de faire des examens afin de recevoir un traitement spécifique.

Kelly Vargin avec Guillaume Descours