"Je n'ai pas peur, mais...": les +65 ans réticents pour une 3e dose?
Le gouvernement confirme réfléchir à intégrer la nécessité d’une troisième dose dans le pass sanitaire pour les plus de 65 ans et les personnes à risque. "C'est une possibilité", a assuré mardi Gabriel Attal. Actuellement, sur les 6 millions de personnes éligibles, seulement "2 millions ont eu recours au rappel", regrette le porte-parole du gouvernement.
La troisième dose du vaccin est "fondamentale" pour les plus fragiles a insisté mardi Olivier Véran lors de l'examen d'un nouveau projet de loi consacré à la crise sanitaire. "A terme ce seront 22 millions de nos concitoyens qui sont appelés à recevoir ce rappel".
Alors que la France entre dans la saison froide, qui favorise la circulation du virus, les spécialistes guettent les signes avant-coureurs d'un possible redémarrage de l'épidémie, observé à 43 cas positifs pour 100.000 habitants au début du mois, le taux d'incidence est remonté à 48.
"Si on était resté avec les anti-vaccin on serait resté à 500 morts par jour, peut-être plus"
Chez les plus de 65 ans, l'injection d'une dose de rappel n'est pas toujours systématique et fait débat au sein de ce couple de septuagénaires que nous avons rencontré. Jacky, 72 ans, a déjà sa 3e dose et cherche quotidiennement a inciter sa femme à l'avoir elle aussi.
"Il faut toujours batailler avec les femmes. On n'a jamais le dernier mot. mais j'ai réussi à la convaincre pour les deux premières je vais la convaincre pour la troisième. Si on était resté avec les anti-vaccin on serait toujours à 500 morts par jour, peut-être plus"
Mais Marie-Célestine, 79 ans, n'écoute pas que son mari, tous ses amis lui déconseillent la 3eme piqûre.
"Ils me disent qu'il ne faut pas, que ça suffit, c'est des gens qui ont eu des problèmes, surtout avec la deuxième dose. Ce n'est pas parce que j'ai peur, ça m'ennuie un peu tout ça."
"Si vous allez à l'hôpital, que vous vous faites opérer, vous cherchez pas à savoir ce qu'il y a eu dans la seringue"
Daniel, 85 ans, lui n'a pas tergiversé, il aura sa troisième dose dans 1 semaine, 2 ou 3 piqûres c'est du pareil au même.
"On enchaîne les piqûres, mais s'il n'y avait que ça dans la vie, ce ne serait pas très grave. On a fait confiance aux scientifiques. Si vous allez à l'hôpital, que vous vous faites opérer, vous cherchez pas à savoir ce qu'il y a eu dans la seringue."
Le gouvernement envisage de conditionner la valider du pass sanitaire à cette 3e dose, inutile pour Jérôme Marty médecin généraliste et président de l’Union française pour une médecine libre (UFML).
"Je ne vois pas en quoi il y a une nécessité de les obligé à se vacciner. Si ce public qui a déjà ses deux doses n'y va pas c'est souvent pour des problèmes d'organisation, des difficultés pour se déplacer... Ne pas avoir de passe sanitaire sans 3e dose il faut en sortir je pense."
Pour l'heure, le gouvernement n'a pas encore tranché concernant l'obligation de la 3eme dose pour avoir un passe sanitaire valide, la Haute autorité de santé et le conseil scientifique doivent encore donner leur avis.
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