RMC
Santé

"Je n'arrivais pas à respirer et j'ai vomi": les sachets de nicotine, prisés des jeunes, inquiètent

placeholder video
Très facile à trouver, les sachets de nicotine se sont largement démocratisés chez les jeunes. Un phénomène qui alerte les autorités médicales, car ils estiment que ça pourrait amener les consommateurs vers le tabac.

En plein mois sans tabac, un nouveau produit inquiète les spécialistes: les perles et sachets de nicotines. Ces produits sont vendus moins de 10 euros dans les bureaux de tabac, et font fureur chez les adolescents.

Mardi, le ministre de la Santé a évoqué l'idée de les interdire. Car dans une récente étude de l'Alliance contre le tabac, 40% des 13-16 ans interrogés connaissent ces produits. Et parmi eux, un sur dix a déjà essayé.

Dans ces petits sachets, de la poudre blanche de nicotine, au goût de menthe ou de fruits rouges, à placer entre la lèvre supérieure et la gencive. “Quand je l’ai mis, ça m’a fait bizarre”, explique Yanis. Ce lycéen de 16 ans a mal vécu son expérience. “J’étais mal. En gros, je n’arrivais plus à respirer et j’ai vomi”, indique-t-il.

Justement, sur les réseaux sociaux, les vidéos de jeunes consommateurs se multiplient selon Adrien, 15 ans.

“Je pense que ça peut arriver aux oreilles de certains jeunes qui n’ont pas assez de recul vis-à-vis de ça et qui peuvent tomber là-dedans alors que ce n'est pas bon”, appuie-t-il.

Un appel à légiférer

Une tendance constatée chez les buralistes, comme Benjamin. Ces dernières semaines, il a redoublé de vigilance. “Il y a énormément de jeunes qui s’y mettent pour avoir la fameuse libération de dopamine dans le cerveau et donc on fait quand même encore plus attention parce que ce n’est quand même pas rien”, appuie-t-il.

Pour l’Alliance contre le tabac, c’est clair, ces produits visent les jeunes et sont une porte d’entrée vers la cigarette.

“Ce ne sont pas des produits de sevrage du tabac, ce sont vraiment des produits d’initiation à la nicotine. Ce sont des produits qui, en termes de santé, ont des conséquences, dont des pathologies bucco-dentaires, rétractation gingivale, perte de dents, etc.”, indique Loïc Josseran, le président de l’Alliance contre le tabac.

L’Alliance contre le tabac appelle le gouvernement à légiférer le plus vite possible.

Vincent Chevalier avec Guillaume Descours