"Je refuse qu'on nous mette le calibre sous la tempe": 300.000 soignants non-vaccinés à J-7 de l'obligation
J-7 avant la vaccination obligatoire pour les soignants. A partir du 15 septembre, le personnel médical devra justifier d'au moins une dose pour pouvoir travailler, puis avoir le schéma complet avant le 15 octobre. Les soignants qui refuseraient de se faire vacciner pourront être suspendus, sans rémunération.
Sont concernés les "professionnels médicaux et paramédicaux qui exercent en libéral ou dans les hôpitaux, les cliniques, les Ehpad, ainsi que les professionnels, étudiants ou élèves qui travaillent dans ces établissements, mais aussi "les pompiers et ambulanciers".
96% des agents de la fonction publique hospitalière sont totalement vaccinés selon un sondage Ipsos pour le ministère de l'Economie.
"Ils passent, deux, trois, quatre fois dans la journée pour dire que pour le vaccin c'est avant le 15 septembre"
Entre dialogue et tentative de persuasion, certains soignants réfractaires se sentent sous pression. Employée dans un hôpital de Marseille, Eveline ne veut pas se faire vacciner. En attendant, selon elle, elle subit une pression quotidienne de ses cadres:
"Ca ne passe pas, je refuse qu'on nous mette le calibre sous la tempe. Ils passent, deux, trois, quatre fois dans la journée pour dire que pour le vaccin c'est avant le 15 septembre. Je dis oui, qu'on le sait. Mais menace pour menace, comme je leur ai dit, moi personnellement on n'a rien à perdre."
"On leur tend la main, il ne s'agit pas d'être seulement dans l'injonction"
Mais du côté des responsable d’établissement les consignes sont claires: "C'est un hôpital public donc on applique la loi de la République", explique Cédric Lussiez, le directeur général du groupe hospitalier nord-Essonne.
Il s’attend a ce qu’une soixantaine de membres de son personnel soignant ne soit pas vacciné d’ici.
"C'est une pédagogie, d'abord par des discussions informelles, puis par l'envoi de courriers, on leur tend la main. On écoute aussi les histoires personnelles, il ne s'agit pas seulement d'être dans l'injonction, mais dans le dialogue malgré le peu de jours restants jusqu'au 15 septembre"
La semaine prochaine ce directeur aménagera les plannings. Il craint de voir apparaître des tensions dans les services où les soignants vaccinés devront récupérer le travail de leurs collègues qui n’ont pas eu au moins leur première dose.
>>> SONDAGE - Encore 300.000 soignants non vaccinés… Des irresponsables?