"Je sais qu’elle est en train de sauver des vies": comment les enfants de soignants vivent la crise
Ils ont un statut un peu à part depuis le début du confinement. Les enfants des personnels soignants, médecins, infirmières, aides-soignants sont, depuis le début de la crise, encadrés par des enseignants ou des animateurs, ce qui permet à leurs parents de se concentrer totalement sur le leur mission.
A Toulouse, le travail des soignants, ce sont leurs enfants qui en parlent le mieux, et n'ont qu'évidemment que des louanges pour leurs héros:
"On est assez fiers d’eux", "Je sais qu’elle est en train de sauver des vies, donc elle me laisse ici"...
La maman d’Hadrien est médecin, alors comme certains enfants de soignants, Hadrien va en classe. Cet élève de CE2 mesure la chance qu’il a par rapport à tous ses copains.
"Eux, ils sont chez eux, ils sont enfermés, ils ne savent pas quoi faire alors que nous on est dehors, on s’amuse, et on prend l’air, j’ai le sentiment d’être un peu plus libre que les autres".
Et à 20h, le soir, lorsque la population applaudit les soignants, Arthur, dont le papa et la maman sont médecin, se sent très concerné
"Ils ont besoin de ça, ils travaillent dur, ils sont fatigués, ils peuvent être tendus parfois, le soir quand ils rentrent, et qu’ils voient que les gens applaudissent, pour eux, cela remonte le moral, cela fait chaud au cœur".
Ecoute, bienveillance et accompagnement dans leurs doutes et dans leurs peurs
Pour les enseignants ou les animateurs de l’accueil loisirs qui les encadrent comme Martin Franck, la mission est très précise.
"Principalement de l’écoute, de la bienveillance et de l’accompagnement dans leurs doutes et dans leurs peurs, quotidienne, c’est aussi les rassurer".
Dans ce groupe scolaire, situé à quelques centaines de mètres du CHU de Rangueil, ce sont 25 enfants qui sont pris en charge, âgés de 3 à 15 ans