"Je vais finir sur le trottoir": victime d’électro-hypersensibilité, elle souffre et demande de l'aide

L’électro-hypersensibilité, c’est le calvaire de Sophia (43 ans). Depuis plus de dix ans, elle souffre d’un mal moderne: son corps ne tolère plus les ondes électromagnétiques. Troubles neurologiques, cardiaques, douleurs articulaires, fatigue intense…
Sophia a tout essayé pour aller mieux: s’installer dans une caravane, dans sa voiture... Mais elle n’est à l’abri nulle part.
“Je ne peux pas vivre normalement. Je ne peux plus vivre en appartement, car ça me rend malade à cause de l’excès d’ondes. Je ne peux pas avoir de téléphone portable, et c’est difficile d’être entourée quand on n’a pas de téléphone dans une société autant connectée".
"C’est la tristesse et la violence de ma situation actuelle. Si je ne fais rien pour trouver de l’aide, je vais finir dans un carton sur le trottoir”, témoigne la quadragénaire. Le handicap de Sophia est reconnu. Invalide à 50%, elle ne peut plus travailler et vit seule avec 1.000 euros par mois d’allocation adulte handicapé.
Comment aider Sophia?
Cette maladie touche plus de monde qu’on ne le pense… Bluetooth, Wifi, objets connectés, lignes à haute tension: nous sommes tous exposés aux ondes, mais on ne réagit pas tous de la même manière. Selon l’Agence nationale de sécurité sanitaire, 5% de la population serait électro-hypersensible, soit plus de 3 millions de Français. Et il n’existe pas de traitement, pas d’accompagnement.
Cela veut dire que Sophia est contrainte de trouver des solutions par elle-même. Et la seule solution, c'est s’éloigner des ondes, s'installer dans une zone blanche, mais encore faut-il avoir le droit de le faire.
Dans les Alpes-de-Haute-Provence, l’Office nationale des forêts réclamait l’expulsion d’un malade qui avait trouvé refuge sur un de ses terrains. Il y a trois mois, la justice l’a finalement autorisé à rester, au nom du droit à la santé.
Le rêve de Sophia, ce serait de construire une petite cabane en bois sur un terrain isolé en Indre-et-Loire. C’est donc un appel que la rédaction lance ce mercredi matin: si vous pouvez aider Sophia, écrivez à l’adresse rmcavecvous@rmc.fr. Et si vous souhaitez l'aider directement, vous pouvez contribuer à sa cagnotte en ligne.