Journée mondiale de la contraception: à quand la pilule pour les hommes?

Ce jeudi 26 septembre, c’est la journée mondiale de la contraception et ça nous concerne tous. La pilule féminine est remboursée par la Sécurité sociale depuis 1974. C’est le contraceptif le plus utilisé en France. Et 50 ans plus tard, son équivalent masculin n’existe toujours pas.
Pour les femmes pourtant, on compte une douzaine d’autres méthodes: l’implant, le stérilet, les injections, le patch, l’anneau. Mais pour les hommes, à part le préservatif et la vasectomie, il n’y a pas d’autres options.
La recherche sur la contraception masculine existe pourtant. Elle a commencé dans les années 60. Et dès 1980, les scientifiques démontrent l’efficacité d’un cocktail hormonal pour homme qui associe progestatif et testostérone. Une méthode réversible. Mais aucun industriel n’a suivi. Ils craignaient un rejet de la gente masculine, une atteinte à la virilité. La fécondation était associée à l’érection, la pilule reviendrait symboliquement à castrer les hommes.
Des essais cliniques en cours
Depuis, d’autres études ont été menées, aux États-Unis et au Canada principalement. Mais toujours pas de commercialisation. Sauf qu’aujourd’hui, les nouvelles générations s’y intéressent. Ben, 29 ans, a écrit à RMC pour demander: “à quand la pilule pour homme?”.
Malheureusement pour Ben, il va falloir encore être patient. Mais s’il y a une demande, il y a un marché et donc de potentiels investisseurs et laboratoires pharmaceutiques intéressés.
Plusieurs essais cliniques sont en cours outre-Atlantique, notamment un, particulièrement prometteur. Un contraceptif masculin qui se présente sous la forme d’un simple gel hormonal à étaler une fois par jour, sur ses épaules, capable de supprimer la production de spermatozoïdes. L’essai est piloté par l’Agence Fédérale de la Recherche Médicale Américaine.
“Prendre ma part”, “soulager ma femme”, “c’est à notre tour”: voilà ce que disent les hommes qui participent à cette étude. Les résultats sont attendus dans les mois à venir.
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