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L'Allemagne se reconfine avant Noël: "On aurait dû être mis au courant un peu avant" estiment les habitants de Cologne

Les autorités allemandes redoutent qu’avec les fêtes de fin d’années, les hôpitaux à Cologne comme ailleurs en Allemagne arrivent à saturation.

La chancelière allemande se dit "inquiète" de la situation dans son pays. Lors d'une réunion avec des élus de son camp, Angela Merkel a assuré redouter des mois de janvier et février "très difficile" alors que l’Allemagne entame aujourd’hui un deuxième confinement partiel. Les magasins non-essentiels, dont la fermeture en France avait été moquée de ce côté du Rhin, les écoles et crèches sont fermés depuis ce mercredi matin après un nouveau record de cas de contaminations dans le pays, pourtant plutôt épargné par le coronavirus jusque-là.

Un confinement jusqu'au 10 janvier, une décision prise à l’échelle fédérale qui était réclamée par de nombreux Allemands. Beaucoup se sont précipités dans les magasins pour faire leurs derniers achats. À Cologne, les bras chargés de deux gros sacs, Ingrid sort à peine d’une boutique: "J’ai acheté un pull et quelques cadeaux pour Noël".

Favorable au confinement, cette retraitée regrette qu’il ait été annoncé à peine 3 jours à l’avance: "On aurait dû être mis au courant avant. Ni les clients, ni les magasins n’ont pu bien s’y préparer. On est obligé de faire nos achats à la va-vite !".

Des achats de dernière minute indispensables pour Gudrun, qui habite en banlieue de Cologne: "C’était le dernier moment avant la fermeture. Mais on aurait dû fermer les magasins bien plus tôt. Maintenant, il faut vraiment durcir les règles. C’est la seule solution pour faire baisser le nombre de contaminations".

Jusqu’au 10 janvier au moins, les magasins non-essentiels comme la boutique de jouet de Sabine seront une nouvelle fois fermés. Une décision qu’il faut bien accepter estime la gérante: "C’est triste pour le magasin car nous faisons une grosse partie de notre chiffre d’affaire avant Noel mais c’est indispensable, je crois. Il y a des malades qui sont en train de mourir donc les gens attendront pour faire leurs achats". Les autorités allemandes redoutent qu’avec les fêtes de fin d’années, les hôpitaux à Cologne comme ailleurs en Allemagne arrivent à saturation. 

Nicolas Ropert (avec Guillaume Dussourt)