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L'épidémie de grippe frappe désormais toutes les régions

Les autorités sanitaires indiquent une hausse des hospitalisations qui concernent principalement les plus de 75 ans et les enfants de moins de 5 ans.

La grippe est là et bien là: l'épidémie s'est installée dans toutes les régions de France métropolitaine, a indiqué mercredi l'agence sanitaire Santé publique France.

La semaine passée, l'épidémie s'est étendue à la Normandie, jusque-là la dernière région de métropole épargnée, selon le Bulletin hebdomadaire de Santé publique France. En ville, le taux de consultations pour syndrome grippal est aussi en "forte augmentation": il est passé de 223 pour 100.000 habitants à 339 pour 100.000 la semaine dernière, d'après les estimations du réseau de surveillance Sentinelles.

L'agence sanitaire fait état d'un "excès de mortalité toutes causes observé chez les personnes de 15-64 ans et de 85 ans ou plus" lors des deux premières semaines de janvier. Elle souligne cependant que les premières estimations du nombre de décès attribuables à la grippe ne seront disponibles que dans les prochaines semaines. Elle relève également "une part importante de la grippe dans les hospitalisations".

Parmi les patients qui se sont présentés aux urgences la semaine dernière, plus d'un millier ont été hospitalisées, soit près de 400 de plus que la semaine précédente, selon le réseau Oscour. Ces hospitalisations concernent principalement les 75 ans ou plus (39%) et les enfants de moins de 5 ans (20%).

Plus généralement, la part des hospitalisations pour grippe ou syndrome grippal parmi les hospitalisations était de 18/1.000, en "forte augmentation" par rapport à la semaine précédente (11/1.000).

Depuis le 1er novembre, 422 cas graves de grippe (dont 92 la semaine dernière) ont été admis en réanimation. Parmi eux, 33 décès ont été enregistrés, tous chez des adultes, en particulier chez les 65 ans et plus (22 sur 33). Quatre résidents ainsi que deux soignants d'un EHPAD du Loiret sont décédés en trois semaines: ces cas sont suspectés d'être dûs à la grippe.

Edouard Dufrasne avec AFP