RMC

"La ville est morte": la nostalgie des habitants à Dax alors que les férias sont annulées

À Dax, les traditionnelles ferias devaient débuter mercredi soir. Mais cette année, c'est annulé à cause du coronavirus.  Les locaux et les touristes traînent leur spleen dans les rues.

À Dax, les traditionnelles férias devaient débuter mercredi soir. Mais cette année, crise du coronavirus oblige, pas de bandas, pas de taureaux dans les arènes et pas de fêtes dans les rues.

Alors que les cafetiers sont bien obligés de s’adapter et de revoir leurs chiffres d’affaires à la baisse, les locaux comme les touristes traînent leur spleen.

Chemise blanche, foulard rouge noué autour du cou, Didier, Benoit et Pascal semblent un peu perdus dans les rues désertes et bien silencieuses de Dax. “Il n’y a pas d’ambiance, la ville est morte, on a l'impression d’être au mois de mars sauf qu’il fait beau et chaud”, affirment-ils. 

Alors pour tromper la nostalgie, ces trois amis trouvent refuge au “Bar Basque”. Ici, pendant les férias. Yves, le patron, écoule en moyenne 40 fûts de bière par jour, mais un seul, cette année.

“On ne pourra pas se rattraper, ça fait deux mois et demi qu’on le sait donc les commandes n’ont pas été faites. On n'est pas dans la surprise et dans l’étonnement. Après, il faut éviter les imprévus, espérer qu’il n’y ait pas d'achats inutiles à effectuer dans les mois à venir”, explique le propriétaire.

Une diversification obligatoire

Alors même si l’annulation des fêtes de Dax n’est pas une surprise, elle oblige toute la ville à se réinventer, explique le maire, Julien Dubois.

“Il n’est jamais bon de mettre ton ses œufs dans le même panier et c’est vrai que nous cherchons en permanence des moyens de diversifier l’offre de notre ville. Nous avons beaucoup à faire valoir. Il y a une vie en dehors des férias, nous nous en sommes convaincus depuis longtemps et je crois que l’idée commence à se répandre pour beaucoup de personnes”, assure-t-il. 

D’ordinaire, les férias de Dax attirent 800.000 personnes pour cinq jours de fête.

Paul Barcelonne avec Guillaume Descours