Laboratoires, pharmacies... qui sont les gagnants et les perdants de la crise sanitaire en France?

Depuis deux ans, la crise sanitaire du Covid-19 a eu un fort impact sur l'économie. Mais si certains ont souffert, d'autres ont profité de cette crise. C'est notamment le cas des laboratoires d'analyse médicale, qui ont gagné beaucoup d'argent grâce aux campagnes de tests.

La crise sanitaire a fait des gagnants et des perdants dans notre système de santé. Les grands gagnants, ce sont incontestablement les grands laboratoires d’analyse médicale, comme Biogroup, qui ont profité de la manne des tests: environ 7 milliards d'euros payés par la Sécurité sociale rien que pour 2021.

Grands gagnants aussi, les pharmaciens. Ils ont eux aussi encaissé beaucoup d’argent avec les tests, les vaccins, les masques, ce qui a compensé la baisse de chiffre d'affaires sur la parapharmacie. Ils ont sans doute gagné aussi une nouvelle place dans notre système de santé, comme vrais prestataires de services.

Moins visibles, il faut citer tous les intermédiaires, acheteurs, importateurs, industriels qui ont assuré l’approvisionnement en produits et matériels en les achetant à l’étranger ou en les fabriquant en France.

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Les grands laboratoires incapables de trouver un vaccin performant

Qui sont les perdants ? Nos grands laboratoires pharmaceutiques, Sanofi en tête, qui ont été incapables de trouver un vaccin performant, ce qui révèle l'effondrement de la recherche française. Mais aussi l’hôpital public, qui était déjà à genoux avant la crise sanitaire, et qui connaît une désaffection historique avec les démissions, arrêts maladie, et les difficultés de recrutement.

Les Ephad également, dont les dysfonctionnements sont apparus, avant même le livre explosif paru la semaine dernière. Ainsi que les personnels paramédicaux, dont la déconsidération a aussi éclaté au grand jour, abandonnés en début de pandémie, mal aidés ensuite.

Et puis il y a ceux qui ne sont ni vraiment gagnants, ni vraiment perdants. Les cliniques privées, qui ont été aidées financièrement pour la baisse d’activité subie, et accueillent une partie des personnels qui quittent l'hôpital public. La médecine de ville, elle aussi aidée, même si la compensation est intervenue tardivement.

Emmanuel Lechypre