Le coronavirus va-t-il permettre une meilleure protection des animaux?

La protection animale pourrait bien profiter de l’arrivée du Covid19. Avec l’interdiction du commerce et de la consommation d’animaux sauvages en Chine, des centaines de milliers de bêtes pourraient être épargnées.

Aujourd’hui on ne sait pas encore précisément d’où vient le Covid19. Le plus probable c’est qu’ils viennent d’un animal sauvage, animal qui aurait été braconné puis vendu vivant sur le marché de Wuhan pour être consommé.

Mais lequel? Pour le moment on n’a aucune certitude, contrairement au SRAS par exemple ou en quelques jours les chercheurs avaient identifié la civette comme source de l’épidémie, pour le Covid19 on ne sait pas.

Résultat, la Chine a décidé l’interdiction complète du commerce et de la consommation d’animaux sauvages. C’est à priori une très bonne nouvelle pour ces animaux parfois menacés. Comme le pangolin par exemple, suspecté un temps d’être la source de l’épidémie.

Le pangolin c’est un petit mammifère, inoffensif, très prisé par les Chinois pour ses vertus soi-disant aphrodisiaques et médicinales. Il est tellement consommé en Chine qu’il est aujourd’hui en danger critique d’extinction, c’est un des animaux les plus braconnés au monde.

Reste à savoir si l’interdiction sera vraiment efficace... 

Il faut savoir que le trafic de pangolin est déjà interdit depuis 2017 sans aucun effet. Consommer des animaux sauvages en Chine c’est quelque chose de traditionnel, c’est culturel, donc difficile à changer.

Et ça représente un commerce très juteux. Le trafic d’animaux sauvages est estimé à plus de 15 milliards de dollars dans le monde selon le WWF. D’ailleurs ce n’est pas la 1ere fois que la Chine prend une telle mesure, ça avait été le cas avec le SRAS. La consommation d'animaux sauvages avaient vite repris une fois l’épidémie passée.

Pourtant c’est un vrai enjeu environnemental mais aussi sanitaire. Selon le projet Global Virome, il existe plus d’1,7 millions virus non découverts au sein de la faune sauvage, dont près de la moitié pourrait représenter un danger pour les humains. Mais en général le virus meurt avec l’animal. La solution pourrait donc être de développer l’élevage pour mieux contrôler les conditions de captivité et d’abattage de ces animaux.

Géraldine de Mori (avec J.A.)