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Le gouvernement encourage désormais le port du masque "alternatif"

La Lombardie, région italienne la plus touchée par le coronavirus, a rendu le port du masque obligatoire depuis dimanche. Et le gouvernement français n'est désormais plus aussi tranché sur la question.

"Les masques ne sont pas nécessaires quand on n'est pas malade": cette phrase de la porte-parole du gouvernement, Sibeth Ndiaye certains députés aimeraient bien l'oublier. "Des propos très maladroits, un gros cafouillage", reconnaît un élu de la majorité qui confirme que le port de masque pour tous est bien une option dans les tuyaux. 

Après avoir martelé que les masques étaient inutiles contre le coronavirus, quand on n'est pas malade, le gouvernement est en train de changer radicalement de discours. Et commence donc à envisager le port pour tous du masque dans le cadre de la préparation du déconfinement.

La semaine dernière, le président de la République a annoncé le lancement d'une production massive de masques alternatifs, en tissu. 500.000 masques produits par mois pour équiper les professions non-médicales en contact avec le public. 

Priorité aux policiers, caissiers et pompiers

Alors pas les masques FFP2 et chirurgicaux, ceux-là restent réservés au personnel soignant. Mais pour le grand public, le gouvernement envisage une diffusion de masques alternatifs en tissu.

La production a déjà commencé pour équiper en priorité les professions en contact avec du public comme les caissiers, policiers, pompiers et dans un deuxième temps seulement, les citoyens. 

Le port d'un masque pourrait être rendu obligatoire au moment du déconfinement avec un risque, redoute un député, que les gens en portant un masque, se croient à l'abri du virus et qu'ils oublient les gestes barrière.

La nouvelle recommandation de l'Académie de Médecine concerne d'ailleurs ces derniers les masques "artisanaux", en tissu, que quelques-uns ont commencé à confectionner. L'institution prône pour tous le port du masque artisanal, que l'on peut faire soi-même et qu'on n'est pas obligé d'acheter à la pharmacie. Les scientifiques appellent à appliquer cette stratégie lors de la levée du confinement, pendant au moins deux semaines, pour éviter un rebond des contaminations.

Juliette Droz avec Guillaume Descours