"Le gouvernement fait des économies sur le dos de l'hôpital", dénonce un député

- - -
Les discussions sur le budget se poursuivent à l'Assemblée. Après le vote sur les recettes, les députés ont enchaîné avec le projet de budget de la Sécurité sociale qui prévoit un déficit de 5,1 milliards l'an prochain. La situation est pour partie due à la non-compensation par l'Etat des mesures décidées en décembre dernier durant la crise des "gilets jaunes".
L'Assemblée a acté dans la nuit de mardi à mercredi cette non compensation par 89 voix contre 42 au terme d'un long débat, malgré un front commun de l'opposition de droite comme de gauche contre ce qu'elle considère comme un "siphonnage".
Les oppositions s'alarment surtout que "l'hôpital brûle". Le PS a présenté mardi un "plan d'urgence" et un élu PCF a symboliquement revêtu une blouse blanche dans les couloirs de l'Assemblée en "solidarité".
"Si les hôpitaux tiennent debout aujourd'hui c'est grâce au personnel"
Cet élu, c'est Alain Bruneel, député communiste du Nord, qui est venu défendre l'hôpital public et réclamer sur RMC des moyens supplémentaires. Le député réclame un "plan d'urgence" plus important que ce qu'a déjà annoncé la ministre.
"Il faut revenir sur une enveloppe qui soit beaucoup plus importante. On donne 750 millions et on demande 1 milliard d'économies. Tout le monde demande un moratoire sur la fermeture de lits. La situation est si dramatique qu'il faut dire stop. (...) Le gouvernement fait des économies sur le dos de l'hôpital."
Il accuse la ministre de "désorganiser l'organisation" actuelle. "Ce budget ne donne aucune enveloppe, aucun moyen financier pour répondre aux besoins qui sont exprimés."
"Si les hôpitaux tiennent debout aujourd'hui c'est grâce au personnel", conclut-il en soutien aux salariés qui sont en colère depuis de nombreux mois contre la dégradation de leurs conditions de travail.