RMC

"Le taux d'incidence est trois fois supérieur à la moyenne nationale": le directeur de l'ARS des Alpes-Maritimes évoque une situation alarmante

RMC
La situation sanitaire est dramatique dans les Alpes-Maritimes où les hôpitaux sont au bord de la saturation. Des doses supplémentaires de vaccin ont été envoyées pour tenter d'améliorer la situation.

Une grande première en France. La préfecture des Alpes-Maritimes a annoncé lundi le confinement deux week-ends consécutifs dès ce vendredi du littoral du département, de Théoule-sur-Mer à Menton. Car il y a urgence: "Nous avons un taux d’incidence près de trois fois supérieur à la moyenne nationale", a assuré ce mardi sur RMC Romain Alexandre, directeur de la délégation de l'Agence régionale de Santé des Alpes-Maritimes. Le taux d'incidence était lundi de 588 pour 100.000 habitants sur l'ensemble du département et de plus de 750 pour 100.000 habitants dans la métropole de Nice.

Et les établissements sanitaires sont sous pression: "En réanimation nous sommes obligés de procéder à des déprogrammations et il y aura des évacuations sanitaires extrarégionales", déplore Romain Alexandre. Surtout, au CHU de Nice, on constate un rajeunissement de l'âge des patients. "On a de plus en plus de public de moins de 60 ans". Un rajeunissement qui s’expliquerait par l’arrivée du variant britannique.

>> A LIRE AUSSI - "Je ne suis pas certaine que ce soit la bonne solution": les soignants sceptiques face au confinement instauré à Nice

Le variant britannique comme accélérateur de l'épidémie

"Le variant britannique touche du public beaucoup plus jeune en plus d’être plus contagieux de plus de 40%. Et selon les dernières données de Santé publique France, il circulait à plus de 50% dans les Alpes-Maritimes, ont doit être à plus de 60% aujourd’hui", assure le directeur de l'ARS du département.

Mais beaucoup de maires du littoral déplorent ce confinement, demandant d’abord l’arrivée de vaccins pour le département de plus d’un million d’habitants. Le ministre de la Santé avait annoncé vendredi 3500 doses de plus avant que le préfet ne relance de 1000 doses lundi, annonçant l’arrivée de 4500 flacons, déjà reçus par le CHU.

"Nous allons aussi avoir plusieurs milliers de doses d’AstraZeneca pour accélérer la campagne de vaccination chez les professionnels de Santé au sens large, chez les aides à domicile et les pompiers notamment", tente de rassurer Romain Alexandre, appelant les médecins généralistes à s'inscrire auprès leurs pharmacies d'officine pour récupérer leurs flacons. "On a déjà la moitié des médecins du département qui se sont inscrits pour retirer leurs flacons d’AstraZeneca", précise-t-il.

>> A LIRE AUSSI - "On ne s'interdit rien": le gouvernement envisage d'autres confinements locaux avant des restrictions nationales

Guillaume Dussourt