Les acheteurs de tabac à la sauvette désormais passibles d'une amende de 135 euros

Acheter des cigarettes à la sauvette sera désormais passible d'une amende de 135 euros. Le décret prévoyant cette contravention de 4ème classe a été publié vendredi dernier. L'objectif de cette mesure est de lutter contre le trafic de cigarettes. Car le phénomène ne fait que s'amplifier, plus 282 tonnes de tabac de contrebande ont été intercepté sur les neuf premier mois de l'année selon Bercy. Une augmentation de 78%.
Axelle, une Marseillaise, achète de temps en temps des cigarettes à la sauvette. Et cette amende de 135 euros ne changera rien à son comportement : "Je ne pense pas me faire arrêter régulièrement pour ça", estime-t-elle.
Michel, buraliste sur le Vieux-Port, se félicite de cette nouvelle mesure contre les acheteurs de cigarette de contrebande. "Eux, ils ne payent aucune taxe alors que nous on en paye", affirme-t-il. Il aimerait cependant que la sanction aille plus loin.
"C’est mieux que rien, ça risque d’en calmer quelques-uns. Mais ce n’est pas assez cher. Pas assez pour celui qui les achète et rien pour ceux qui vendent", explique-t-il.
Cibler les clients pour réduire le trafic
Alexandra Louis, député LREM de Marseille, est à l'origine de cette initiative. Elle est persuadée que cibler les clients de ce trafic est la bonne solution. Elle espère que ça va ramener le calme.
"Ce trafic génère beaucoup de violences, beaucoup d’insécurité. On a beaucoup de trafiquants qui occupent l’espace public au préjudice de tous les Marseillais qui sont exaspérés par la situation. Il faut aussi sanctionner les acheteurs parce que les personnes qui s’alimentent au marché noir pour obtenir du tabac, entretiennent ces réseaux criminels", affirme-t-elle.
Aujourd'hui, une cigarette sur quatre en moyenne est issue du marché noir.