Les épreuves finales du bac annulées: "J'ai 9 de moyenne donc je comptais dessus"
Les épreuves traditionnelles du baccalauréat annulées en raison de l'épidémie de Coronavirus. L'examen reposera cette année uniquement sur le contrôle continu. La note au bac sera donc calculée à partir de la moyenne des trimestres, en dehors des notes obtenues pendant le confinement. C'est ce qu’a annoncé vendredi le ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer.
C'est la première fois dans l’histoire du système éducatif français que les élèves qui passent le baccalauréat sont évalués uniquement en contrôle continu. Il en va de même pour le brevet, le bac pro, ainsi que les BEP, CAP et BTS. Seul l'oral de Français est maintenu pour les élèves de Première qui passent le bac français.
"C'est la solution la plus simple, la plus sûre et la plus juste", a estimé Jean-Michel Blanquer, qui a également assuré que "tous les élèves (auraient) cours jusqu'au 4 juillet", à partir du moment où un retour à la normale est possible avant cela.
"Du coup je peux dire que j’ai quasiment mon bac parce que j’ai toujours bien travaillé"
Les dés sont donc déjà jetés. Les élèves savent peu ou prou s’ils ont leur baccalauréat. Une situation qui ne ravit pas tout le monde, comme nous l’avons constaté.
Depuis le début du confinement, la préparation du bac était devenue source de stress pour Manon, 17 ans. L’annulation des épreuves écrites est donc un soulagement.
"Du coup je peux dire que j’ai quasiment mon bac parce que j’ai toujours bien travaillé. Au premier trimestre, 14 de moyenne, au deuxième trimestre pareil. Du coup là je peux dire que je vais avoir mon bac avec au moins 14 de moyenne au moins."
A l’inverse, pour Aude, ça n’est pas une bonne nouvelle. Malgré ses difficultés scolaires, cette lycéenne était motivée pour redoubler d’efforts en cette fin d’année.
"Je comptais vraiment sur ces épreuves pour avoir mon bac. Car là, à l’année, je dois avoir 9 de moyenne, donc, j’irai au rattrapage... Et j’espère avoir mon bac comme ça."
"Ca nous permet de voir comment va s’organiser la fin d’année"
Mais un bac en contrôle continu était la seule solution, selon Philippe Vincent, secrétaire générale du SNPDEN qui représente les directeurs d’établissements. Ne serait-ce que pour une question d’organisation.
"Il n’y a pas que les épreuves, il y a un gros travail de préparation et on commençait à se demander quand est-ce qu’on allait pouvoir le faire. Ca fixe les règles du jeu et ça nous permet de voir comment va s’organiser la fin d’année."
Il tient par ailleurs à rassurer les élèves : loin d’être un bac au rabais, leur diplôme aura la même valeur que ceux des promotions précédentes.