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Les laboratoires pharmaceutiques s'intéressent plus à leur pognon qu'aux malades

Le professeur Henri Joyeux comparaît ce vendredi devant la chambre disciplinaire du Conseil des médecins de Languedoc-Roussillon pour avoir tenu un "discours alarmistes" sur les vaccins. Des accusations dont il s'est défendu sur RMC, dénonçant une attaque des lobbys.

Devant ses pairs, le professeur Henri Joyeux doit s'expliquer. En tenant un "discours alarmiste" sur les vaccins, ce chirurgien cancérologue aurait "déconsidéré la profession". En cause notamment, une pétition mise en ligne en mai 2015.

"Ce que j'ai dit c'est que je n'étais pas contre les vaccins mais contre l'arnaque des laboratoires pharmaceutiques qui ont créé une véritable pénurie du seul vaccin obligatoire contre la diphtérie-tétanos-polio en créant un vaccin sept fois plus cher contre trois maladies supplémentaires dont les enfants de deux mois n'ont pas besoin", explique le médecin sur RMC.

Depuis 2008, le vaccin DT Polio simple est en rupture de stock selon les laboratoires. La vaccination contre ces trois maladies étant obligatoire, les parents sont obligés de se tourner vers cet autre vaccin commercialisé qui contient de l'aluminium.

"On veut me faire passer pour un gourou"

Une pratique organisée par les laboratoires à leur propre profit selon le professeur Henri Joyeux. "Les laboratoires font la sourde oreille parce qu'ils ont mis des stocks dans les pharmacies et il faut écouler les stocks, c'est une pénurie organisée", dénonce-t-il. Sa comparution devant le Conseil de l'ordre est pour lui poussée par ses positions de défiance sur les lobbys.

"On veut me faire passer pour un naturopathe, ostéopathe, pour un gourou (...). Je suis pour la santé, pour les médecins mais il n'est pas question qu'on se fasse avoir par les laboratoires pharmaceutiques qui aujourd'hui s'intéressent beaucoup plus à leur pognon qu'à leurs malades."

Il explique également qu'un "enfant a un système immunitaire qui n'est pas fini avant sa deuxième année" et que ces vaccins supplémentaires peuvent poser problème. "Les preuves scientifiques existent parfaitement mais les lobbys ne veulent pas reconnaître qu'il peut y avoir des pépins avec les vaccins et que la vaccination est un acte médical", poursuit-il.

Alors que de plus en plus de Français sont méfiants vis-à-vis des vaccins et vont jusqu'à refuser de faire vacciner leurs enfants, le professeur Joyeux rappelle qu'il n'est lui "absolument pas opposé à la vaccination". 

Carole Blanchard