RMC
Santé

Les maisons de santé, "pas la situation idéale" selon certains patients

placeholder video
Alors que le nouveau Premier ministre Michel Barnier a promis des progrès rapides dans l'offre de soins en campagne, le modèle des maisons de santé, qui se sont multipliées récemment, est débattu dans certaines communes.

Michel Barnier a effectué son premier déplacement en tant que Premier ministre samedi, à l’hôpital Necker. Il a promis que la santé publique serait "une priorité dans les campagnes et les villes". Le locataire de Matignon souhaite des "progrès rapides" et "visibles dans les campagnes, dans l'offre de soins", et notamment dans les maisons de santé.

Ces dernières se sont multipliées ces dernières années sous l’impulsion des élus locaux, qui y voient des solutions pour leur territoire. Mais elles sont loin d’être une solution miracle.

Dans la commune du Méné, dans les Côtes d’Armor, un centre de santé a ouvert il y a quelques années. "Dans le cabinet, il y a des infirmiers, un kiné et puis un orthophoniste aussi", liste Thierry.

Le modèle remis en cause

Mais avec seulement deux généralistes dont un à mi temps, "c'est un peu compliqué pour avoir des rendez-vous". "Si le planning est complet, il faut avoir des créneaux d'urgence. Il faut attendre deux, trois semaines pour avoir des rendez-vous".

"Ce n'est pas la situation idéale dans notre coin", résume cet habitant de la commune.

Alors certains s’interrogent sur le modèle des maisons de santé. Le fait d'avoir des médecins salariés, et non libéraux, "je ne suis pas sûre que ce soit le bon truc", estime une habitante. Cette dernière reconnaît le travail du médecin présent à plein temps. "Le médecin qui est tout seul, lui, il est là, il prend tout le monde. D'ailleurs, il a beaucoup de gens qui arrivent de partout", explique-t-elle.

Le maire du Méné, Gérard Daboudet, défend son centre de santé: "C'est vrai que les médecins en libéral, ils font plus d'heures. Mais c'est le seul modèle que nous, on peut mettre en place".

Alors, quand il entend Michel Barnier dire vouloir des progrès sans s’endetter plus, "on ne peut que se réjouir". "Après, c'est la mise en oeuvre. Tous les ans, on met 50.000 euros pour purger le déficit du centre de santé. Cet argent qu'on met sur les soins, on ne le met pas ailleurs. Peut-être qu'au gouvernement, ils feront pareil. Ce sera un choix politique."

En attendant, le maire cherche toujours à recruter deux nouveaux médecins généralistes pour son centre de santé.

Martin Cadoret (avec T.R.C.)