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Les résultats de l'audit sur la sécurité des hôpitaux attendus: "Zéro tolérance des violences"

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Après la mort d'une infirmère, poignardée à mort par un patient souffrant de troubles psychiatrique, le ministre de la Santé, François Braun avait demandé un audit de tous les systèmes de sécurité des établissements de santé. Un audit dont les conclusions doivent arriver ce jeudi.

Le 22 mai, une infirmière avait été poignardée à mort au CHU de Reims par un patient souffrant de troubles psychiatriques sévères. Après cet événement, le ministre de la Santé François Braun avait promis un audit des systèmes de sécurité dans tous les établissements de santé. Un audit dont les conclusions sont rendues ce jeudi. "Il y a des résultats partiels auxquels je m'attendais. Seulement 60% des établissements ont des accès par badges, par exemple", a expliqué François Braun sur RMC-BFMTV ce jeudi matin. "La frustration n'explique pas la violence. Je veux insister sur le zéro tolérance des violences", a-t-il ajouté.

Même s'ils n'osent pas trop y croire, les soignants espèrent que cet audit changera réellement leurs conditions de travail. Parce qu’actuellement, ils continuent de se sentir en danger sur leur lieu de travail. Notamment dans la psychiatrie. Un infirmier d’un hôpital normand raconte qu’un de ses collègues s’est fait mordre jusqu’au sang encore la semaine dernière par un patient.

Les boîtiers alarmes, trop anciens?

En même temps, à deux infirmiers pour 27 patients, chaque nuit dans cet hôpital, sans aucun agent de sécurité, les accidents sont réguliers. Alors dans l’idéal, il faudrait plus de postes, plus d’argent, disent-ils. Mais ça, les soignants n’y croient plus.

Alors, faute de mieux, ils espèrent au moins l’annonce de solutions concrètes, pratiques, pour améliorer leur sécurité. Un exemple, les petits boîtiers d’alarme. Ces appareils que les soignants ont sur eux et qu’ils peuvent activer en cas de danger. Mais la plupart datent de 2004 et ne captent donc même pas partout dans certains hôpitaux. La solution, pour les soignants, c’est simplement de changer de fournisseur. Et ils en ont plein d’autres, des idées comme ça. Mais maintenant, concluent-ils, la balle est dans le camp du ministre.

Margaux Boulte avec Guillaume Descours