"Loi santé": ce qui va changer pour vous avec la nouvelle carte hospitalière

Le gouvernement présente mercredi un projet de loi santé qui doit être adopté d'ici à l'été pour réformer en priorité les études de santé et la carte hospitalière, mais dont le contenu sera en grande partie précisé par décrets et ordonnances, ce qui inquiète certains médecins et élus locaux.
En février 2018, le Premier ministre, Edouard Philippe, avait annoncé une réforme "globale" du système de santé. Un an après, jour pour jour, le projet de loi "relatif à (son) organisation et à (sa) transformation" arrive en Conseil des ministres.
C'était d'ailleurs une promesse de campagne d'Emmanuel Macron: garantir un meilleur accès aux soins. De fait, 400 à 600 hôpitaux de proximité vont être labellisés en trois ans: ils proposeront des services adaptés aux besoins de leurs territoires.
Certains vont se spécialiser en gériatrie, d'autres en médecine générale ou en soins de suite.
L'objectif est clair rendre ces établissements plus attractifs pour les professionnels de santé. Pourtant, les conséquences au niveau locale sont directe: d'autres services, notamment de chirurgie et des maternités, comme celle de Bernay, dans l'Eure, pourraient fermer par endroits. Le couperet tombera par ordonnances, dans un délai de 18 mois après la publication de la loi.
Sur RMC, Frédéric Valletoux, président de la fédération hospitalière de France estime aujourd'hui qu'"Il faut conserver un 1er niveau de prise en charge à proximité mais pas de l'expertise".
"Les hôpitaux de proximité ne doivent pas être des sous-hôpitaux. Il faut fermer les petites maternités pour préserver la qualité" a-t-il ainsi plaidé face à Jean-Jacques Bourdin.