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Loi sur la fin de vie: pourquoi les dernières pistes qui ont fuité font polémique

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Des bribes d'un projet de loi "fin de vie", sujet extrêmement sensible, ont fuité dans la presse ce jeudi et font réagir fortement "pro" et "anti" euthanasie.

Si la loi sur la fin de vie tarde à être dévoilée, les pistes d'un avant-projet de loi sont sorties dans la presse ce jeudi. Des idées qui font bondir les soignants opposés à une aide active à mourir. Les partisans, eux, parlent d'une entreprise de déstabilisation. Pour ces derniers, c'est carrément "du sabotage", et ces fuites dans la presse ne seraient pas anodines, visant sans doute à montrer qu'une forte opposition existe.

Les pistes à peine sorties, elles ont dénoncé un texte qui va trop loin. Cette version, qui remonte à octobre, prévoit sans les nommer le suicide assisté et l'euthanasie. Le patient s'administrerait par principe lui-même la substance létale, mais un soignant ou même un proche pourrait l'aider s'il est dans l'incapacité de le faire.

Une notion de "secourisme à l'envers" fait particulièrement polémique

Mais ce qui provoque un tollé chez les opposants, c'est la notion écrite noir sur blanc, de "secourisme à l'envers" pour accélérer le décès si l'acte provoque des souffrances. De quoi forcément braquer les opposants à l'évolution de la loi, en premier lieu les soignants.

Les indiscrets : Un avant-projet de loi sur la fin de vie a fuité dans la presse - 15/12
Les indiscrets : Un avant-projet de loi sur la fin de vie a fuité dans la presse - 15/12
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Ce qui fait dire à certains que ce texte a fuité soit d'un cabinet ministériel hostile à la loi, soit de parlementaires. Des associations de soignants affirment d'ailleurs avoir reçu le document de plusieurs élus le même jour.

Au sein même de l'exécutif, on s'interroge, car la communication autour de ce texte est extrêmement verrouillée. Preuve de la fébrilité du président de la République à trancher à ce sujet. Après plusieurs reports, le projet de loi doit finalement être présenté en février. La ministre Agnès Firmin-Le Bodo en charge du texte parle déjà de 18 mois de débats.

Hélène Terzian (édité par J.A.)