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Mais où sont passés les clients des salons de coiffure?

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Les professionnels du secteurs estiment que les restrictions actuelles conduisent à une baisse de 30% de leur chiffre d'affaires.

Depuis le début du 3e troisième confinement, les professionnels de la coiffure s’inquiètent d’une baisse de fréquentation avec des pertes de chiffres d’affaires de 15 à 30% en moyenne selon les deux principaux syndicats du secteur.

Pourtant, contrairement aux deux précédents confinements, cette fois, les salons ont intégré la liste des commerces essentiels et sont donc ouverts. Selon l'union nationale des entreprises de coiffure qui représente 6.500 adhérents, la baisse de chiffres d’affaire au niveau national serait de 15 à 30%, principalement dans les grandes villes. Elle serait de 30% en moyenne selon le Conseil National des Entreprises de Coiffure qui représente 3.000 adhérents.

"Le télétravail et l'école en visio, ça ralentit sacrément l’économie"

Comment expliquer ce délaissement? A Toulouse, certaines personnes que nous avons interrogé estiment que c'est l’ambiance pesante des restrictions qui les dissuadent d’aller chez le coiffeur.

"Plus de bars, les restaurants sont fermés donc on a moins envie de s’apprêter. Ca freine".

"J’ai pour projet d’y aller mais à côté de ça je me sens moins imposé du fait de côtoyer moins de personnes, d’avoir moins d’obligations"

Une situation catastrophique pour Véronique Fontan, gérante de deux salons de coiffure à Toulouse qui a vu sa fréquentation s’effondrer en seulement deux semaines.

"On va être sur une baisse de 50% parce que c’est un arrêt brusque. Le télétravail et l'école en visio, ça ralentit sacrément l’économie."

Une baisse violente dont l’ampleur a été sous estimée par les organisations professionnelles, Christophe Doré, président du syndicat de l’Union nationale des entreprises de coiffure.

"Les gens sont partis des grandes villes, ils sont allés plutot à la campagne. Quand les gens sont chez eux il a moins de clients."

Seule lueur d’espoir pour les professionnels, la poursuite de la politique vaccinale du gouvernement pour sortir au plus vite de la crise. Ils aimeraient un coup de pouce de l'Etat pour compenser ce déficit de recettes.

Estelle Henry et Olivier Chantereau (avec J.A.)