Marseille: dans les quartiers nord, les associations prennent le relais de l'Etat pour inciter à la vaccination

Alors que moins de 50% des habitants des quartiers nord de Marseille sont vaccinés, les associations locales tentent de restaurer le dialogue et la confiance pour inciter à la vaccination. Cette démarche dite "d'aller vers" est promue par Jean Castex pour améliorer l'accès au vaccin des populations isolées.

Réticent à l’idée de se faire vacciner, Gatouch, 60 ans, habitant des quartiers nord de Marseille, a vaincu sa peur, convaincu par l’association "Sept" que le vaccin est là pour le protéger et non l’empoisonner: "Je me suis dit que je ne me vaccinais pas et cette association est venue chez moi, on a discuté, ils m’ont expliqué et ça m’a convaincu".

A Marseille, seuls 60% des habitants sont vaccinés contre 76% sur le reste du territoire. Alors les associations comme Sept vont au contact des derniers réticents. Un politique "d'aller vers", prônée par Jean Castex, le Premier ministre, pour améliorer l'accès au vaccin des populations éloignées du système de soins ou qui sont passées à côté de la vaccination par méconnaissance.

Moins de 50% de vaccinés dans les quartiers nord

Expliquer l’importance du vaccin, faire taire les fausses rumeurs et convaincre, c'est le travail de terrain que l’association Sept mène auprès des habitants comme Hayette, venue faire sa 1ère dose: "Je n’étais pas réticente mais je n’en voyais pas l’utilité parce que j’étais à la maison mais que depuis je travaille. Je les ai rencontrés en bas du bâtiment et toutes les questions auxquelles je n’avais pas de réponses, ils m’y ont répondu", assure-t-elle à RMC.

Pour Jasmine, médiatrice de l’association Sept, la clé pour combler le retard de vaccination dans les quartiers nord, c’est le dialogue: "On a fait une tour de 7 étages avec 4 appartements par niveau. On a toqué à toutes les portes et on a réussi à mobiliser 9 personnes. On a restauré un dialogue et la confiance". Et il y a presque urgence. Les hôpitaux marseillais tirent la sonnette d’alarme, car dans les quartiers nord, moins de 50% de la population est vaccinée.

>> A LIRE AUSSI - Covid: le variant Omicron plus contagieux, mais finalement moins dangereux?

Clémence Fournival (avec G.D.)