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Santé

Messes de Noël: une logistique très spéciale sera mise en place cette année

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Des cérémonies inédites, qui doivent se plier aux gestes barrières et aux restrictions mais qui s'organisent partout en France pour avoir lieu.

Comment va se dérouler la messe de minuit de Noël dans ce contexte sanitaire ? Dans les églises, les jauges sont strictes, une rangée sur deux seulement peut être occupée. Et deux sièges de libres doivent être laissés entre chaque personne, ou chaque groupe de personne. Une affluence réduite qui amène les diocèses à s'organiser pour Noël. Dans celui d'Orléans, par exemple, la messe de minuit n'aura pas lieu, mais sera déclinée en trois fois: à 18h, 20h et 22h30. 

L'idée, multiplier les cérémonies, pour réguler l'affluence, les fidèles sont parfois même priés de s'inscrire en ligne. À Romans sur Isère, notamment c'est le Père Pierre qui gère les opérations.

“On leur demande de s’inscrire via une application qui est envoyée dans la Newsletter où sont inscrits quelque 1000 fidèles de la paroisse, ainsi que sur la page Facebook. 

Et pour ceux qui n'ont pas internet, l'inscription reste possible par téléphone ou dans les secrétariats de paroisse. 

Certains décident même de délocaliser leurs cérémonies pour rassembler le plus de fidèles possibles. C'est le cas à Levallois-Perret, où la mairie a réquisitionné le Palais des sports. L'autel prendra la place du panier de basket, le temps d'une soirée. 800 personnes sont attendues dans cette enceinte riche de 3000 places où le respect des gestes barrières sera strictement respecté. 

Des messes en extérieur à Sainte-Fortunade

Et puis il y a les plus téméraires, adeptes du plein air. À Sainte-Fortunade, en Corrèze, c'est au clair de lune que se déroulera la messe, le père Nicolas, curé du village explique sa démarche. 

“Ca aura lieu dans le parc du château de Sainte-Fortunade. Nous nous sommes dit qu’en ces temps où tout est sombre, tout est triste, nous ne pouvions pas refuser aux gens l’accès à l’église et qu’il fallait trouver une solution. Il y aura un petit podium pour mettre l’autel, des braseros pour réchauffer les gens. L’idée, c’est de dire que nous sommes dans la protection sanitaire, mais pas dans la peur de l’autre”, assure-t-il.

Un défi pour les 12 000 paroisses françaises, qui tenteront de laisser à leurs fidèles une trace lumineuse de leurs célébrations de Noël.

Alfred Aurenche avec Guillaume Descours