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Municipales: 28% des Français envisagent de ne pas voter en raison du coronavirus

Alors que le nombre de malades du coronavirus augmente, près d'un tiers des Français pourrait boycotter les urnes dimanches lors des municipales, par peur d'être contaminé.

Tous les matins, Jeannine scrute le nombre de contamination au coronavirus en France. Et cette retraitée de 75 ans se demande s'il est raisonnable de se déplacer au bureau de vote: "Si ça augmente, je n’irai pas voter, je resterai confinée chez moi", assure-t-elle au micro de RMC.

Michel aussi s'inquiète même si il compte tout de même participer au scrutin, en prenant ses précautions: "Il va falloir faire attention. Je vais mettre un masque, et du gel aux mains, et je vais me tenir à distance des gens. Puis y aller de bonne heure, quand y’a pas trop de monde, quand il y’a le moins de monde possible, de bonne heure le matin ou l’après-midi".

Comme eux, 28% des Français envisagent de ne pas se rendre aux urnes à cause du coronavirus, selon une étude Ifop pour Charles.co et RMC. Mais pour Isabelle Maincion, chargée des questions de santé à l'Association des Maires de France, il ne faut pas céder à la panique : "Bien sûr il y a un risque de contamination, comme dans le métro ou dans les magasins. Mais il ne faut pas arrêter notre vie démocratique, et surtout il faut aller voter. C'est indispensable !".

Des files d'attente permettant un espace d'un mètre entre chaque votant

D’autant plus que des mesures sont mises en place dans les bureaux de vote pour réduire au maximum les risques de contamination : "On va créer des files d’attente dans lesquelles les personnes peuvent rester éloigné les unes des autres, dans l’idéal c’est un mètre. Et leur donner la possibilité de se laver les mains ou avoir accès au gel hydroalcoolique", ajoute Isabelle Maincion.

Elle demande également au gouvernement de faciliter l’accès à la procuration, pour les personnes les plus fragiles. Et le gouvernement doit d’ailleurs donner des précisions cette semaine sur les mesures à mettre en œuvre dans les bureaux de vote, en plus des initiatives prises par les mairies.

Camille Schmitt et Lucas Baron (avec Guillaume Dussourt)