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"Nos établissements sont des exutoires": l'appel du monde de la nuit au gouvernement pour réouvrir "au plus vite" les boîtes de nuit

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Malgré le déconfinement, les boîtes de nuit sont toujours dans l’attente d’une date de réouverture. Aurélien Dubois, président de la Chambre syndicale des lieux musicaux festifs et nocturnes, était l’invité de Jean-Jacques Bourdin.

La vie quotidienne reprend mais pas la vie nocturne. Fermées depuis trois mois, les discothèques espèrent un assouplissement des règles sanitaires pour rouvrir cet été.

Un Conseil de défense doit avoir lieu ce vendredi et Jean-Baptiste Lemoyne, le secrétaire d’Etat au tourisme a promis de porter la question des boîtes de nuit, en attendant une prise de parole du Premier Ministre sur le sujet le 22 juin.

"On ne comprend pas pourquoi la vie reprend mais pas la vie chez nous"

"On est très inquiets sur notre devenir", affirme Aurélien Dubois, président de la Chambre syndicale des lieux musicaux festifs et nocturnes. Il y a urgence pour l’économie de ce secteur: 90 jours sans chiffre d’affaire, c’est à peu près le tiers du chiffre d’affaire annuel.

"On demande à tout le monde de retourner au travail, de repartir dans la vie économique mais les gens ont aussi besoin de sortir, de se voir, de discuter et de faire la fête. Nos établissements sont des exutoires, des lieux où on échange et on en a besoin (…) On ne comprend pas pourquoi la vie reprend mais pas la vie chez nous".

"On espère qu’on sera entendu"

C’est donc une réouverture "au plus vite", que demande Aurélien Dubois. Car le secteur de la nuit c’est 6.000 entreprises, 100.000 emplois directs et 100.000 emplois indirect pour 2 milliards de chiffres d’affaires. Les représentants du secteur ont donc proposé un protocole sanitaire spécifique qui attend toujours validation.

"Quand on parle des discothèques, on ne pense pas aux artistes, aux sociétés de production musicales, aux intermittents. Il y a tout un écosystème très important autour, on est le maintient de la cohésion sociale dans la ville (…) On a proposé un protocole sanitaire. On espère qu’on sera entendu".
Bourdin Direct (avec C.P.)