"Nous craignons qu'il y ait plus d'entreprises victimes que de malades": les voyagistes, dommage collatéral du coronavirus
La France, deuxième pays d’Europe le plus touché par le coronavirus. Et cette situation pèse sur le tourisme. Les agences de voyages enregistrent des annulations en cascade et craignent le pire pour les semaines à venir.
Les appels téléphoniques s’enchaînent pour Véronique Marcilly directrice de l’agence "Voyage d’Oc". La plupart, proviennent de clients inquiets pour leur voyage en Italie surtout depuis la mise en quarantaine d’une partie du pays: "Tout ce qui est zone confinée, ils souhaitent connaître effectivement les possibilités et les modalités soit d’annulation soit de report".
"J’enregistre actuellement une baisse de 30 voire 35%"
Des annulations, qui commencent à peser lourd sur la trésorerie de cette agence qui compte 5 salariés: "J’enregistre actuellement une baisse de 30 voire 35% et on a très très peu de nouvelles commandes, les clients préférant actuellement attendre plutôt que de s’engager sur des prochains projets de voyage ».
Une situation, qui inquiète les professionnels, Jean-Pierre MAS, président du syndicat des entreprises du voyages, syndicat qui regroupe plus de 1300 entreprises du secteur: "Ce que nous craignons tous, c’est qu’il y ait plus d’entreprises victimes du coronavirus que de malades victimes du coronavirus".
Il y a 35.000 salariés dans l’industrie du voyage, si la crise durait au-delà de 4 ou 5 mois, cela poserait des problèmes à l’ensemble de l’industrie. Les voyagistes demandent d’ores et déjà au gouvernement des mesures d’urgence comme le report du paiement des charges sociales pour les entreprises en difficulté.