"On est loin des clichés des malades très vieux": dans les hôpitaux, le rythme ne faiblit pas
Pour Mégane Deleau, infirmière, il faut faire vite…. Le sédatif d’une patiente de 60 ans ne fait plus effet, elle doit rapidement préparer une nouvelle injection.
Ici à l'hôpital de Roubaix, le rythme ne faiblit jamais: "On n'a pas de coup de stress mais on sait qu'il faut aller vite. Mes collègues sont occupés, il faut que j'aille aider un autre collègue en chambre. Avec le Covid-19 on a plus de lits mais pas plus de personnel", précise-t-elle à RMC alors que l'on recense 3500 malades en réanimation dans toute la France.
À Roubaix, pour faire face, la durée des gardes est passé de 8 à 12h. Parmi les patients, des personnes âgées… mais pas seulement, certains ont seulement trente ans: "On est loin des clichés des malades très vieux", alerte Patrick Herbecq, chef du service réanimation de l’Hôpital de Roubaix. Dans la ville, la seconde vague a commencé fin septembre. Bien avant tout le monde.
"Cela va durer"
"On a eu beaucoup plus de malades que les autres et bien avant les autres. Cela va durer parce que je pense que l'on est en avance de phase, de une à deux semaines et à Roubaix on voit que cela continue et je pense que ça va continuer ailleurs plus longtemps", craint le praticien.
D’où l’importance pour les soignants d’instaurer un confinement généralisé. Pour l'instant, quatre jours après le début du confinement, la courbe d’hospitalisation ne s’inverse toujours pas.