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"On ne m'a rien demandé": pourquoi dans certains centres, aucun justificatif n'est nécessaire pour se faire vacciner?

Des doses du vaccin AstraZeneca

Des doses du vaccin AstraZeneca - AFP

Tous les majeurs ayant des comorbidités peuvent désormais se faire vacciner. Mais à l'entrée des centres de vaccination bien souvent, aucun justificatif n'est demandé.

Quentin, 27 ans vient de faire sa première injection au vaccinodrome de Toulouse et tout s’est bien passé: "C'était très fluide et tout est mis en place pour que ça se passe le plus rapidement possible". L’ingénieur en surpoids présentait une IMC supérieure à 30 mais s’étonne cependant de ne pas avoir été contrôlé: "J’aurais eu une IMC de 28, ça serait passé, il n'y aurait pas eu de soucis".

Car depuis le 1er mai, un palier de plus vers l’élargissement à la vaccination à tous a été franchi. Désormais, les adultes à partir de 18 ans et avec comorbidité peuvent se faire vacciner. Mais dans certains centres de vaccination aucun justificatif n’est demandé et les candidats sont acceptés "sur la base de la déclaration simple, sur la base de la confiance", indiquait le ministre des Solidarités et de la Santé Olivier Véran à BFMTV, évoquant d'éventuels ajustements "si nécessaire".

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"Soyons collectivement responsables encore quelques semaines"

L'absence de contrôle, c'est aussi ce qu'a constaté Sophie, 36 ans, suivie depuis plusieurs années pour lymphome: "J'avais ramené moi-même un scanner et des ordonnances pour attester de ma pathologie et on ne m'a rien demandé. La bonne foi, ça a forcément ses limites et il y en a qui vont les transgresser. C'est un entre-deux surprenant, assez dérangeant et je pense qu'il va perdre les gens et en laisser de côté qui ne devraient pas", estime-t-elle.

Si certains seraient tentés de passer entre les mailles du filet, le professeur Vincent Bounes chef de centre du vaccinodrome, lui, en appelle au civisme de chacun: "On en appelle à la responsabilité et la citoyenneté des personnes parce qu'on n'a pas les moyens de vérifier ce que disent les gens. Soyons collectivement responsables encore quelques semaines, la vaccination va bientôt s'ouvrir à tous, on y est presque". En tout cas, l'élargissement à 4 millions de Français est déjà un succès. Ce week-end, le vaccinodrome de Toulouse a battu un record d’injections avec près de 5200 doses injectées.

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Estelle Henry (avec Guillaume Dussourt)