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"Pas de grosse toux comme avec les autres variants": la théorie d'Omicron plus contagieux mais moins dangereux se précise

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Il s'agit toujours d'une infection respiratoire, mais Omicron toucherait moins les poumons. Ce serait davantage un gros rhume qu'une véritable pneumonie et les symptômes seraient également moins longs.

En France, le taux d'incidence a dépassé jeudi soir la barre des 1000 pour la première fois: plus d'un Français sur 100 est contaminé par le Covid. On recensait 206.000 contaminations sur les dernières 24 heures. Le ministre de la Santé, Olivier Véran, a évoqué un "raz-de-marée", mettant en cause le variant Omicron, désormais majoritaire en métropole selon les chiffres de Santé Publique France.

Il s'agit toujours d'une infection respiratoire, mais Omicron toucherait moins les poumons. C'est notamment ce qu'a pu constater Roger Rua, médecin généraliste spécialisé dans le sport: "C’est les signes ORL, on a le nez qui coule, mal à la gorge mais pas de grosse toux comme on a vu pour les variants précédents".

Pour simplifier, selon ce médecin, il s'agit donc davantage d'un gros rhume que d'une véritable pneumonie. Et les symptômes seraient également moins longs: "J’ai vu une équipe de basket où tout le monde a été contaminé en trois, quatre jours, mais au bout de cinq jours la plupart avaient retrouvé la normalité".

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3.506 personnes en soins critiques

De là à dire que le variant Omicron provoque moins de formes graves, que le variant Delta par exemple, la question reste entière d'après Philippe Froguel, professeur de médecine à l'Imperial College de Londres: "Le résultat net, c’est qu’il y a moins de gens qui n’arrivent pas à respirer et qui sont obligés d’aller à l’hôpital. Alors on ne sait pas encore si c’est lié à Omicron ou au fait que les gens en Angleterre sont doublement ou triplement vaccinés".

Et pour le moment, en France, peu de patients hospitalisés en réanimation sont porteurs du variant Omicron. La hausse des admissions en soins critiques à l'hôpital concernerait toujours des patients atteints du variant Delta. On recensait au 30 décembre 3.506 personnes en soins critiques.

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Anna Huot (avec Guillaume Dussourt)