Perturbateurs endocriniens: alerte sur les produits à base de soja
Boisson, gâteaux, sauces ou plats préparés... L'association UFC-Que choisir a testé une cinquantaine de produits, en particulier sur leur teneur en phytoestrogènes, des perturbateurs endocriniens potentiels. Et les résultats sont très préoccupants.
Près d'un tiers des produits testés en contient plus que le seuil maximal autorisé pour un adulte qui est de 21 mg / jour. C'est pire pour les enfants. Pour eux, la dose maximale admissible de ces phytoestrogènes est moins élevée, elle est de 10,5 mg par jour d'après l'Anses. Là, un produit testé sur deux dépasse ce taux.
Plus de 6 Français sur 10 mangent des produits à base de soja
L'association dénonce ces niveaux de risques appliqués par l'agence de sécurité sanitaire. Car l'Anses le reconnaît elle-même : ces taux ne protègent pas suffisamment le consommateur, car ils sont trop vieux, ils ont 15 ans. Et ils ne sont donc pas adaptés à nos nouveaux modes de consommation.
Le problème en fait ce n'est pas de manger du soja. C'est d'ailleurs une excellente source de protéines végétales et d'acides aminés. Le problème c'est que nous en consommons de plus en plus.
Plus de 6 Français sur 10 mangent des produits à base de soja. Un chiffre qui a augmenté de 50% en 3 ans. Ce qui nous expose à des taux beaucoup plus élevés.
Si vous mangez chaque jour un bol de boisson au soja, un dessert et un steak, la dose de phytoestrogènes que vous ingurgitez est deux fois et demi supérieure aux recommandations. Même constat pour un enfant qui mangerait chaque jour un goûter et une boisson à base de soja.
Les consommateurs pas assez informés
Nous allons parfois cumuler plusieurs produits à base de soja sans le savoir. Des plats préparés à base de viande par exemple en contiennent souvent, pour augmenter leur apport en protéines. Mais ce n'est pas indiqué sur l'emballage, seulement en très petits caractères.
C'est pour ça que l'association a également saisi la direction des fraudes. Il faut obliger les fabricants à inscrire les teneurs en phytoestrogènes sur les étiquettes de leurs produits. Et mentionner les restrictions qui s'appliquent aux enfants et aux femmes enceintes.