"Pesons les députés avant nos enfants": le coup de gueule d’Olivier Truchot contre la pesée des élèves de CE2

Pour mieux identifier l'obésité, deux députés ont proposé de peser les élèves de CE2. Ils ont en outre plaidé pour que les heures d'EPS soient réellement appliquées, insistant sur le rôle que peut jouer l'école dans la lutte contre le surpoids.
Cette proposition a créé des désaccords sur le plateau des Grandes Gueules. "Pourquoi on ne pèserait pas les députés aussi ?", lance Olivier Truchot. "Pesons les députés et les sénateurs avant de peser nos enfants", insiste-t-il.
"Sérieusement, ils n'ont pas autre chose à faire ? Le sujet est trop sérieux pour imposer cela à des enfants de CE2", ajoute le journaliste.
D'après lui, il serait plus intéressant de proposer une augmentation de la pratique sportive dans les établissements scolaires, pour que les élèves aient "un moyen de se défouler".
Des rendez-vous médicaux plus rares à l'école ?
La pesée des élèves n'est pas vue d'un mauvais œil par Joëlle Dago-Serry qui rappelle que les enfants se rendaient autrefois à l'école munis de leur carnet de santé pour réaliser une visite médicale lors de laquelle leur poids était relevé. Mais ces rendez-vous auparavant réguliers ne sont plus organisés aujourd'hui, affirme l'animatrice.
En faveur de cette proposition, elle estime par ailleurs que répertorier ainsi le poids des élèves peut aider à détecter "d'autres choses", y compris, dans le cas inverse, la maigreur.
L'intérêt des politiques pour la santé de la jeune génération prend davantage de place à mesure que des études scientifiques tirent la sonnette d'alarme sur le sujet. Dernièrement, la revue scientifique The Lancet révélait que l'obésité chez les jeunes devrait bondir de 121% à l'échelle mondiale d'ici 2050.