Plafond de verre de la vaccination et réticence de certains sexagénaires: "Visiblement, les jeunes sont moins cons que les vieux"

Les autorités craignent avoir atteint un plafond de verre dans la campagne de vaccination alors que les prises de rendez-vous déclinent. Les plus âgés souhaitant se faire vacciner semble d'ores et déjà l'avoir été et les derniers sont les récalcitrants.

La vaccination a-t-elle atteint un plafond de verre en France et dans le monde ? c’est que laisse penser le rythme des injections qui n’augmente plus. On semble ainsi avoir atteint un plateau alors que 20% des adultes assurent ne pas vouloir se faire vacciner. Chez Doctolib on note une baisse du nombre de rendez-vous. Et l’ouverture de la vaccination à tous les majeurs ainsi qu’aux adolescents plus tôt que prévu ne pourra pas longtemps endiguer la baisse des injections. Outre-Atlantique, le pari de Joe Biden de vacciner 70% des adultes américains d’ici le 4 juillet semble impossible.

De quoi faire sortir de ses gonds Etienne Liebig qui estime que les 20% d’opposants à la vaccination sont irrécupérables: "Cela me dérange beaucoup que la trouille du vaccin des aînés ait contraint les ados à aller se faire vacciner. On rentre dans un positionnement idéologique qu’on a vu se développer avec les doutes sur le vaccin. Or il y a deux milliards de personnes qui se sont faites vaccinées et pas la moitié n’est morte le lendemain".

Santé Publique France préconise des actions ciblées pour aller chercher les derniers réticents mais Etienne Liebig doute de son efficacité estimant que les plus fragiles qui ne souhaitent pas se faire vacciner le font par idéologie : "Cette trouille qui est fortement idéologique fait qu’on est en train de vacciner des gamins qui ne sont pas dans le risque. Visiblement les jeunes sont moins cons que les vieux".

Totalement vaccinés et pourtant contaminés au Covid-19 

C’est le cas de Marie-Christine, 69 ans, qui refuse de se faire vacciner contre le Covid-19 tout en assurant ne pas être contre les vaccins et se faire régulièrement vacciner : "Je boude le vaccin parce que j’ai peur. J’ai une maladie auto-immune et l’on sait que les vaccins à ARN messager agissent sur les défenses immunitaires. Du coup je fais très attention", raconte-t-elle sur RMC craignant également les effets secondaires de l’AstraZeneca, qui n’est pas un vaccin à ARN Messager. "Je n’ai pas non plus confiance dans les urgences si il m’arrive quelque chose", ajoute Marie-Christine.

"Je comprends que les plus de 65 ans se posent des questions", renchérit Julien dont les parents, âgés de 65 et 66 ans, vaccinés grâce à deux doses de Pfizer, ont malgré tout attrapé le Covid-19 et dû être hospitalisés.

Les premières études sur les vaccins montrent leur efficacité dans la lutte contre l’épidémie de Covid-19 et mettent et si quelques effets secondaires ont parfois été constatés, ils restent très rares. En France, après plusieurs cas de thromboses, anecdotiques en comparaison au nombre de doses administrées, le vaccin AstraZeneca a été momentanément suspendu. Interdit au moins de 55 ans, il n’est aujourd’hui quasiment plus utilisé dans la campagne vaccinale en France.

G.D.