Plan santé: "L'évaluation est un bénéfice pour tous", selon l'ordre des médecins

Emmanuel Macron a présenté mardi une réforme censée renforcer l'offre de soins "pour les 50 années à venir" avec un investissement de 3,4 milliards d'euros d'ici à 2022. "Notre système de santé ne souffre pas d'abord d'un problème de sous-financement. Il pêche par un vrai handicap d'organisation", a estimé le chef de l'État qui a souligné le "risque d'implosion" de l'hôpital.
La réforme du système de santé présentée mardi financera notamment des postes de médecins et d'"assistants médicaux", mais elle prévoit aussi une refonte de la carte hospitalière et la suppression du numerus clausus pour les études de médecine.
"L'évaluation va être un élément majeur de l'équilibre du système à venir"
Autre mesure, l'implication des patients dans les sytèmes de notation des établissements. Une annonce démagogique ? Pas pour le Docteur Patrick Bouet. Invité de Jean-Jacques Bourdin ce mercredi matin sur RMC, le président du Conseil national de l'ordre des médecins accueille cette idée plutôt favorablement.
"Nous essayons de convaincre l'ensemble du corps médical que l'évaluation est un bénéfice pour tous. Que les patients évaluent la façon dont ils ont été traités fait partie de ce que l'on appelle le cortège de la pertinence des soins."
Le système de notation sera public, et tout le monde sera ainsi responsabilisé, tant les patients que le corps médical.
"L'évaluation va être un élément majeur de l'équilibre du système à venir", selon Patrick Bouet. "La place du professionnel de santé ne se conçoit que parce qu'il y a une place de l'usager en santé."
Le président du Conseil national de l'ordre des médecins voit également d'un oeil très favorable l'annonce de la création de 4000 postes d'assistants médicaux pour décharger administrativement les médecins.