Pourquoi le nouveau confinement semble moins respecté que le premier?

Pour le reconfinement, l'activité économique reprend avec plus d'intensité, et les écoles sont ouvertes. Conséquence, les rues semblent bien plus remplies qu'en mars.

Mais que se passe-t-il avec ce nouveau confinement ? Entre la fronde des petits commerces, la colère des maires, la bataille autour des rayons des supermarchés, le gouvernement semble débordé de toute part. Et comme l'activité économique reprend avec plus d'intensité, que les écoles sont ouvertes, les rues semblent bien plus remplies qu'en mars.

À Paris les rues sont toujours remplies et les métros bondés. Les règles sont trop floues selon Thérèse qui ne peut pas télétravailler pour ce confinement, à son grand regret : "Par rapport au monde qu’on voit dans les rues, les métros et les magasins, je ne trouve pas ça logique. Le confinement devrait être comme le premier, où tout le monde télétravaille".

"Je suis affolé par les chiffres"

Un constat que partage Victor. Cet étudiant observe que le confinement n'est pas tellement respecté, à cause d'un double discours selon lui : "Il y a un côté très autoritaire où le gouvernement dit tout fermer et pourtant il y a pleins de dérogations et de subtilités qui poussent les gens à moins prendre au sérieux la situation".

Pourtant la situation sanitaire est très préoccupante pour Robert Sebbag, infectiologue à la Pitié Salpetrière, qui s'inquiète de la suite : "Je suis affolé par les chiffres. Quand vous avez 52.000 personnes contaminées en une journée, il est évident que dans dix, quinze jours, trois semaines, une partie de ces gens arrivera en hospitalisation et on aura des décès". Le conseil scientifique estime qu'il faudrait deux mois de confinement pour freiner la circulation du virus.

Garance Munoz et Mahauld Becker-Granier (avec Guillaume Dussourt)