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Pourquoi les cas de Covid-19 repartent à la hausse en Meurthe-et-Moselle?

Le nombre de contaminations en Meurthe-et-Moselle repart à la hausse alors que le préfet met en avant trop de relâchement et une politique de tests massifs qui met en lumière mécaniquement plus de cas.

Le coup de colère du préfet de Meurthe-et-Moselle mercredi. Dans son département, les contaminations au coronavirus sont en forte hausse. Cela dure depuis une semaine, la Meurthe-et-Moselle, craint de passer à l'orange sur les cartes de vigilance de la direction générale de la santé.

Le taux d'incidence du virus dans le département est passé au dessus de la vigilance avec 21 cas pour 100.000 habitants, quand la moyenne nationale est à 4, le seuil de vigilance à 10 et le seuil d'alerte est à 50.

La préfecture de Meurthe-et-Moselle parle essentiellement d'un relâchement coupable de la population, mais aussi d'une politique de tests massifs, qui ont fait ressortir plus de cas de malades qu'ailleurs.

Une vingtaine de nouveaux cas chaque jour

Il y a manifestement une vraie inquiétude dans ce département. Le préfet a donc sonné l'alerte mercredi. Les comportements se relâchent, et ça se voit donc dans les chiffres.

Depuis presque une semaine, la Meurthe-et-Moselle a comptabilisé une vingtaine de nouveaux cas de Covid chaque jour, quand c'était une dizaine quotidiennement depuis la fin du confinement.

Fêtes de voisins, des goûters, des réunions entre amis dans un village touché ces derniers jours

Alors comment expliquer ces chiffres: le préfet est très clair, il y a du relâchement. Avec l'exemple du village de Ceintry, un millier d'habitants et 5 cas de Covid-19, dont deux enfants. L'enquête de l'agence régionale de santé a prouvé qu'il y avait eu des fêtes de voisins, des goûters, des réunions entre amis dans le village ces derniers jours.

Dans le département 8 Ehpad sont touchées, des résidents infectés à l'extérieur de leur établissement. 5 hôpitaux, un lycée et une école sont également surveillés. Et après la détection de trois cas, la cité judiciaire de Nancy a du réduire ses activités. Un constat qui s'explique aussi parce que le département a mis en place un politique de tests massifs, qui fait forcement ressortir plus de cas positifs.

Thomas Chupin (avec J.A.)