Rappel de Trandolapril: des risques sur le dosage et des tensions d’approvisionnement

L’hypertension artérielle, c'est une maladie qui touche 1 Français sur 3 selon la dernière étude de Santé Publique France. Soit 17 millions de personnes. C’est la pathologie chronique la plus répandue.
Christiane souffre d’hypertension et suit un traitement depuis longtemps: le Trandolapril. Dimanche dernier, elle découvre par hasard sur internet que des lots ont été rappelés par l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM). Elle prévient son pharmacien, qui n’était pas au courant. Et elle a eu beaucoup de mal à se procurer une nouvelle boîte. C’est pour ça qu’elle a écrit à RMC.
Pourquoi ce rappel?
Mais pourquoi ce médicament a-t-il été rappelé? C’est une décision des autorités sanitaires, après un signalement des laboratoires Biogaran et Viatris qui commercialisent le Trandolapril. 96 lots ne sont pas conformes: ils sont soit surdosés, soit sous-dosés.
Le rappel a été décidé le 8 octobre dernier. Les pharmaciens et médecins ont été informés par mail. Et depuis, on constate des tensions d’approvisionnement du Trandolapril: il n’y a plus suffisamment de boîtes conformes pour couvrir les besoins des patients. Heureusement, il existe des alternatives thérapeutiques, parlez-en à votre médecin.
Faut-il s’inquiéter si on prend cette molécule?
Selon les laboratoires, aucun effet indésirable n’a été signalé suite à ces problèmes de dosage. Ce qui ne veut pas dire qu’il n’existe pas. Christiane, par exemple: depuis trois mois, elle souffrait de divers symptômes que son médecin ne comprenait pas, accompagnés parfois de hausse subite de sa tension.
Depuis qu’elle a rendu sa boîte de médicament mal dosé, tout est rentré dans l’ordre. Si, comme Christiane, vous avez constaté des effets indésirables, vous pouvez le signaler très facilement sur le site internet de l’ANSM, sur la page dédiée au Trandolapril.
Quoi qu’il en soit, si vous avez un doute, n’arrêtez pas votre traitement brutalement. Consultez votre médecin qui saura vous orienter.
Pour interpeller, lancer l’alerte sur un sujet qui vous concerne, une adresse : canousconcerne@rmc.fr.