Respirateurs Philips: malgré l'autorisation de l'ANSM, les représentants de patients restent méfiants

Retour des respirateurs médicaux Philips sur le marché français. L'agence du médicament autorise le géant néerlandais à reprendre la vente de ses respirateurs. Ces appareils contre l'apnée du sommeil, qui présentaient des risques pour la santé, ont été rappelés dès 2021 par le fabricant néerlandais, et soumis à une mesure de police sanitaire en février 2022.
Presque tous les appareils ont été rappelés et remplacés, l'ANSM autorise donc Philips à équiper de nouveaux patients. Dans les anciens appareils, une mousse pouvait dégager des particules chimiques et provoquer des maux de tête, des irritations, peut-être même des cancers. Mais les nouveaux sont conformes, répète Thierry Thomas. Il est responsable des dispositifs médicaux à l'ANSM.
“On s'en est assuré. Les appareils Philips, qui pour certains ont servi au remplacement d’ailleurs et qui vont équiper de nouveaux patients, sont en conformité avec la réglementation européenne”, explique-t-il.
Les représentants de patients restent méfiants
Mais la confiance des patients est rompue écrit Christian Trouchot de la Fédération des insuffisants respiratoires. Il demande plus de transparence. “Les contrôles, vous en êtes dépositaire. On a bien dû vous remettre les documents de ces contrôles. Donc ça, ça doit être rendu public pour nous, fédérations et représentants des patients”, appuie-t-il.
Des études sont encore en cours, insiste-t-il.
“S'il y a quoi que ce soit sur la qualité de ces appareils, l’ANSM sera aussi coupable que Philips”, insiste Christian Trouchot.
Mais ces recherches concernent les anciens respirateurs et leurs conséquences sur la santé. L'agence du médicament précise que "Le risque cancérigène n'est pas prouvé".