Retour du sandwich, gamelle au travail: la pandémie a transformé les habitudes alimentaires des Français

Le télétravail et la fermeture des restaurants ont poussé les Français à changer leurs habitudes d'alimentation. Et les commerçants se sont également adaptés.

Les habitudes alimentaires des Français hors de leur domicile ont été bouleversées par 18 mois de crise sanitaire une étude du cabinet CHD expert publiée à l’approche de deux salons qui se tiendront les 13 et 14 octobre à Paris : 'Parizza' et le 'Sandwich & snack show'.

Et la première tendance que l'on constate évidemment, c'est la montée en puissance de la vente à emporter. En 2019, moins d’1% des restaurateurs à table et 8% des snacks proposaient le click & collect. À la fin du premier confinement, c’était quasiment 6 fois plus.

Cette crise c'est aussi la revanche de la gamelle et du sandwich. Grâce à la possibilité pour les boulangeries d’ouvrir, d’abord mais aussi grâce à la créativité des boulangers, qui ont étoffé leur gamme grâce aux pains variés. Résultat : le sandwich a regagné 9% de parts de marché par rapport à 2019, et repasse devant le burger qui lui perd 8%.

Les Français de plus en plus nombreux à apporter leur repas au travail

Autre effet de la crise: le retour en force de la gamelle du déjeuner. 45% des Français l’apportent sur leur lieu de travail le midi soit 26 points de plus qu'en 2019.

Au final, les Français mangent moins, mais plus souvent et mieux. Le phénomène de déstructuration et multiplication des temps de consommation dans la journée s’est amplifié, notamment avec le télétravail. Ce sont 6 voire 7 pauses consommation que les Français réalisent en moyenne: petit déjeuner, pause du matin, déjeuner, goûter, apéro, dîner et collation du soir.

Mieux aussi pour l’environnement : ils consomment moins de produits carnés, veulent des emballages plus écologiques. Ce changement s’amplifier avec l’obligation pour la Restauration Rapide de servir les repas pris sur place dans de la vaisselle non jetable à partir de 2022, dans le cadre d’un amendement voté fin 2019 pour la loi anti-gaspillage.

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Emmanuel Lechypre