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"S'il n'y avait pas tous ces tests, ça ressemblerait plus à des vacances": quel est le quotidien des Français rapatriés de Chine, mis en quarantaine?

En France toujours 6 cas et 180 Français rapatriés de Chine vendredi dernier sont en quarantaine depuis une semaine jour pour jour dans un centre de vacances à Carry-le-Rouet, une station balnéaire située à 30 km de Marseille.

Si le cadre reste sympathique, les journées sont parfois longues. Ces vacanciers malgré eux s'occupent tant bien que mal. Une chambre avec vue sur mer, William pourrait bien s’y faire: "Une semaine de quarantaine c’est un peu comme une maison de retraite. On se lève, on mange, ensuite on regarde la télé et on discute. S’il n’y avait pas tous les tests, ça ressemblerait plus à des vacances au calme, proche de la mer".

Mais certains gestes quotidiens ne trompent pas, ce jeune homme de 28 ans est bien en quarantaine: "On prend notre température matin et soir, on fait le test pour le coronavirus avec un coton tige qu’on met dans le nez et dans la gorge, tous les 7 jours. Donc on en a fait un en arrivant et là on vient d’en refaire un".

"On prend notre mal en patience"

Si William supporte bien cet isolement, Missak se languit de sa famille qui vit juste à côté à Marseille: "Se dire qu’on ne peut pas les rejoindre, ça fait un peu mal. On prend notre mal en patience".

Le jeune homme s’aère de temps en temps l’esprit dans les jardins du centre, le masque vissé sur son visage, il pense déjà à sa sortie: "Je veux organiser une grande fête et aller au stade Vélodrome aussi parce que ça m’avait manqué le football, sachant que l’OM est bien classé. Profiter de la vie".

Missak, William et les autres locataires du centre devraient pouvoir sortir le 13 février prochain.

Martin Cadoret et Margaux Bédé (avec C.P.)