"Si chacun prend ses responsabilités, nous gagnerons cette guerre sanitaire": l'appel des médecins à "prendre conscience" des risques
Le bond des décès liés au coronavirus. Désormais en France 127 morts et 5.423 cas confirmés, soit 36 morts et 923 cas supplémentaires en 24 heures. La plus forte augmentation depuis le début de l'épidémie. Plus de 400 personnes sont hospitalisées dans un état grave.
Ce qui a conduit le gouvernement à demander aux Français de respecter les consignes de distanciation sociale. Ce dimanche, jour de beau temps, ils étaient encore nombreux dans les rues alors même qu'Edouard Philippe a annoncé samedi soir la fermeture des lieux non essentiels à la vie de la Nation.
Le gouvernement a également décidé de réduire drastiquement les transports longue distance, avec un trafic ferroviaire bientôt divisé par deux et seulement "quelques vols" internationaux. Les transports locaux seront toutefois épargnés.
Les médecins sont très inquiets. Des français qui se baladent dans les parcs un comportement incompréhensible pour Jean-Paul Ortiz le président de la confédération des syndicats médicaux français: "On voit qu’il y a une augmentation très importante du nombre de cas et il faut que les Français en prennent conscience".
"Je ne crois pas raisonnable qu’aller voter soit intelligent"
Pour stopper la transmission du coronavirus il en appelle à la responsabilité de chacun: "Une attitude responsable, c’est rester chez soi, être confiner, ne sortir que pour ce qui est strictement indispensable. Si chacun prend ses responsabilités, les Français gagneront cette guerre sanitaire".
Alors si les français doivent rester chez eux a tout prix, est-il encore possible d’organiser le second tour des élections municipales? Non, répond Anne Gervais, hépatologue et membre du collectif inter-hôpitaux: "Je ne crois pas raisonnable qu’aller voter soit intelligent. Vous avez plein de bureaux de vote qui ne permettent pas d’avoir une sécurité suffisante. Il ne faut pas qu’il y ait de nouvelles contaminations".
Selon Anne Gervais, appeler les français aux urnes dimanche prochain risque de reporter encore de deux semaines la maitrise de la pandémie.