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Tests: les cas symptomatiques, cas contacts et personnels de santé priorisés: bonne mesure?

Au vu de la situation parfois chaotique dans certains laboratoires de grandes villes, le Premier ministre a annoncé vendredi que les tests PCR seront plus faciles à réaliser pour les personnes présentant des symptômes, les cas contact et les personnels de santé.

Des tentes spécifiques et des créneaux horaires dans les labos pour faciliter le dépistage des personnes prioritaires. C'est l'une des annonces que le Premier ministre, Jean Castex, a fait vendredi pour faire face à la crise du Covid-19 qui se poursuit. 

L'objectif pour le gouvernement est de faire que les personnes symptomatiques, les cas contacts rapprochés de malades, les personnels de santé, en Ehpad ou à domicile soient testés plus facilement et diminuer les temps d'attente. 

Chaque semaine, plus d'un million de tests PCR sont réalisés en France. Une campagne massive de tests qui fait de la France le troisième pays d'Europe qui teste le plus. 

"On priorise déjà"

Mais les laboratoires sont sous l'eau, car trop de personnes asymptomatiques veulent se faire tester. Par exemple, la file d'attente est interminable dans devant un laboratoire à Neuilly-sur-Seine. A 19 heures ils étaient encore une centaine, parmi eux Maxence. Il attend depuis 15 heures et comme la grande majorité des personnes ici, il n'y a pas d'urgence pour lui, il est asymptomatique mais veut se faire tester.

"J'ai une amie qui a été testée positive, et par mesure de sécurité même si je n'ai pas été en contact direct avec elle, je l'ai juste vue, mais je préfère pour moi et mes proches me faire tester."

Et face à la file d'attente la patronne du site, Caroline Gutsmuth est un peu désemparée et pas vraiment convaincue par les mesures annoncées vendredi, qui prévoient des horaire précis pour les personnes symptomatiques, cas contacts, ou personnels de santé.

"On priorise déjà, ça veut dire avoir un résultat au plus vite dans la journée, après je ne sais pas comment on va pouvoir imposer des heures, on ne fait pas des queues distinctes parce que ce n'est pas gérable dans un laboratoire avec une seule porte et trois secrétaires."

Elle préférerait largement l'idée d'ouvrir des zones de dépistage dédiées au personnes à risque.

Thomas Chupin (avec J.A.)