"Un bouton que j’ai laissé traîner": le message de Bernard de La Villardière sur le cancer de la peau

"N’attendez pas". Journaliste et producteur, Bernard de La Villardière suit un traitement pour un cancer de la peau. Et dans "Les Grandes Gueules" ce mardi sur RMC et RMC Story, il conseille aux personnes ayant un doute de consulter rapidement un médecin. "Il y a un message à faire passer: n’attendez pas quand vous avez un bouton suspect, allez voir votre dermatologue. Et on manque de dermatologues en France donc quand on reporte un rendez-vous, on ne l’a que trois mois après. C’est là que ça peut être compliqué", explique-t-il.
Ce cancer, il a souhaité en parler publiquement pour "devancer les rumeurs". "Je n’ai pas de traitement particulier quand je vais à l’hôpital. Plutôt que ça sorte dans la presse à un moment donné, je préfère devancer les rumeurs. J’ai un mélanome qui a été traité, très bien, et qui a récidivé. J’ai bénéficié de traitements immunothérapeutiques. (…) Je ne suis pas une personne malade aujourd’hui, grâce à l’immunothérapie. C’est extraordinaire. Pour l’instant, ça marche. Je suis surveillé tous les trois mois. Pour l’instant, je n’ai pas de métastase, tout va bien."
"J’ai reporté deux ou trois fois mon rendez-vous"
Bernard de La Villardière s’est aperçu d’un bouton, mais n’a pas consulté un spécialiste de façon rapide. "J’avais un bouton à l’oreille que j’ai laissé traîner, indique-t-il. Je le dis parce que c’est une manière de faire passer un message. Quand vous avez un bouton un peu suspect, n’attendez pas. Moi, j’ai laissé traîner, j’ai reporté deux ou trois fois mon rendez-vous parce que je partais à l’autre bout du monde, parce que j’avais autre chose à faire et que je me disais : ‘C’est pas très grave, on verra bien, c’est peut-être un simple carcinome’. En fait, c’est un mélanome, un cancer beaucoup plus malin, dangereux."
Selon les statistiques des autorités de santé, le mélanome est le 11e cancer le plus diagnostiqué en France. Il représente 10% des cancers de la peau mais il est le plus dangereux car il peut progresser rapidement. Chaque année, environ 8.000 mélanomes sont diagnostiqués en France, et environ 1.600 personnes décèdent de cette maladie.