"Un petit effort pas insurmontable": comment les salariés s'adaptent au port du masque au travail
A quoi pourrait donc bien ressembler le retour au travail ? A deux semaines de la rentrée, les partenaires sociaux ont rendez-vous ce matin à 10 heures avec Elisabeth Borne. La ministre du Travail doit leur présenter un nouveau protocole sanitaire.
Deux heures de réunion et de concertation en visioconférence. En pleine reprise épidémique, le gouvernement s'apprête à sérieusement durcir les règles sanitaires en entreprise.
Au centre des discussions: la proposition du gouvernement de rendre obligatoire le port du masque au travail, notamment en réunion ou dans les couloirs.
"L’entreprise fait attention à ses salariés, de notre côté on se doit de faire attention à nos clients"
Le masque obligatoire dans le monde du travail, une mesure diversement appréciée, mais pour les médecins, cela reste la meilleure solution. Fabien le sait, cet ingénieur dans la chimie, actuellement en vacances à Toulouse, devra porter le masque dans son entreprise :
"Je pense qu’ils nous demandent un petit effort mais qui n’est pas insurmontable devant tous les problèmes que cela peut engendrer en laissant perpétuer une situation d’épidémie".
Et pas question de discuter ajoute Anne-Sophie, salariée dans une banque toulousaine :
"L’entreprise fait attention à ses salariés, de notre côté on se doit de faire attention à nos clients, donc automatiquement, on ne se pose plus la question".
Pour Yacine, qui fait du télémarketing dans un Open Space, le masque reste anxiogène :
"Beaucoup de stress, on stresse beaucoup plus au travail, parce qu’on porte le masque".
Masque ou maladie, il faudra choisir avertit le Professeur Henri Sztulman, psychiatre à Toulouse :
"Il faut prendre sur soi, accepter le masque, accepter les gestes barrières, les inconvénients du port du masque sont sans commune mesure avec les conséquences psycho-pathologiques de la maladie si on est contaminé".
Mieux vaut donc oublier son angoisse pour combattre ce type de maladie.