"Un risque qui se rapproche de ceux que l’on a dans l’aviation civile": pourquoi il ne faut pas avoir peur de l'anesthésie générale

Le professeur Francis Bonnet médecin anesthésiste à l’hôpital Thonon à Paris et administrateur de la société française d’anesthésie et de réanimation. - Capture d'écran RMC Découverte
Mis en examen pour 17 nouveaux cas d'empoisonnement de patients portant à 24 le nombre total d'affaires dont 9 mortelles, l’anesthésiste de Besançon Frédéric Péchier, a été laissé libre sous contrôle judiciaire. Le médecin est soupçonné d'avoir provoqué des incidents d'anesthésie pour mieux se poser en sauveur.
Inutile pour autant de paniquer car les imprévus restent rares: "Les erreurs techniques dans tous les domaines de l’expertise humaine c’est possible. Heureusement c’est extrêmement rare en ce qui concerne l’anesthésie. Répéter des dizaines de fois la même erreur c’est difficilement crédible", assure sur RMC ce vendredi, le professeur Francis Bonnet médecin anesthésiste à l’hôpital Tenon à Paris et administrateur de la Société française d’anesthésie et de réanimation.
"Les patients ont plus peur de l’anesthésie que de la chirurgie"
"L’anesthésie c’est une procédure très sûre qui s’inscrit dans un ensemble de procédure médicale. On estime que le risque est de 1 pour 100.000 à 1 pour 1 millions. C’est un risque qui se rapproche de ceux que l’on a dans l’aviation civile", tient à rassurer le praticien.
Chaque année, 12 millions d’anesthésies sont pratiquées en France. Sans effet secondaire et en toute sécurité maintient François Bonnet: "L’anesthésie c’est quelque chose qu’on ne maîtrise pas en tant que patient donc on peut en avoir des fantasmes. Souvent les patients ont plus peur de l’anesthésie que de la chirurgie", conclut-t-il.