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Un test salivaire pour diagnostiquer l’endométriose désormais remboursé: “C'est absolument essentiel”

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Lundi 10 février 2025, la ministre de la Santé, Catherine Vautrin, a annoncé qu'un test salivaire utilisé pour le diagnostic de l'endométriose, encore au stade expérimental, serait d'ores et déjà remboursé à compter de mardi pour certaines patientes.

C'est un soulagement pour les femmes dans l'attente d’un diagnostic de l'endométriose. À partir de ce mardi 11 février, des tests salivaires vont être mis à disposition de 25.000 femmes en France pour diagnostiquer la maladie quand elle n'est pas encore visible et la traiter plus tôt.

La ministre de la Santé, Catherine Vautrin, l'annonce lundi soir, ce test salivaire, encore au stade expérimental, sera remboursé par l'Assurance Maladie. En France, deux millions de femmes souffrent d'endométriose. Cette maladie provoque de fortes douleurs et des risques d'infertilité. Et c'est une très bonne nouvelle pour les patientes qui attendent parfois plusieurs années avant le diagnostic.

“On appelle à ce que la généralisation arrive le plus rapidement possible"

Un simple test salivaire pour dire en quelques jours si vous êtes atteinte d'endométriose: jusqu'à présent, seul l'imagerie médicale permettait de détecter la maladie. Les IRM passaient même parfois à côté, il fallait donc renouveler les examens.

Ça pouvait prendre jusqu'à 10 ans avant d'avoir un diagnostic: mais avec ce test salivaire et l'intelligence artificielle qui analyse les données, les patientes auront ainsi un dépistage rapide et fiable à 97%.

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25.000 femmes pourront en bénéficier gratuitement dans un premier temps. Il faut dire que le test coute 800 euros par patiente. C'est un bon début pour Juliette Ryan, présidente de l'association "Endomind", mais ce n'est pas suffisant.

“On appelle à ce que la généralisation arrive le plus rapidement possible parce que les besoins sont immenses. Nous avons une solution technologique qui permet aujourd’hui de dépasser ça. Il faut le faire, évidemment, pour le bien-être des femmes”, explique-t-elle à RMC.

Juliette Ryan conclut: “C'est absolument essentiel, quand on souffre, de savoir pourquoi on souffre et ce qu’il se passe dans son corps”. La Haute Autorité de Santé attend les résultats de ce test à grande échelle. Avant un éventuel “remboursement large et pérenne”. L’Endotest est pourtant vendu depuis plus de deux ans dans une dizaine de pays d’Europe.

Romain Poisot avec C.A